Qualifié d’une des plus grandes fraudes comptables de l'histoire, le « Parmacrack » (autre appellation du « crac » Parmalat) aura durablement marqué les esprits dans les milieux économiques et sportifs mondiaux en laissant notamment un trou de 14 milliards d'euros dans l’économie italienne et en engloutissant les économies de près de 135 000 petits épargnants. Ettachkila vous fait le récit de cette improbable affaire où le génie des tours de passe-passe financiers avait éclipsé les prouesses footballistiques du grand Parma des 90’s.
Trésor caché
C’est après une véritable traque au trésor menée notamment au Venezuela et en Équateur que la police italienne arrive à mettre la main en 2009 sur une importante collection privée d’œuvres de maîtres (Kandinsky, Chagall, Monet, Gauguin, Van Gogh et Picasso notamment) estimée à au moins 100 Millions d’euros et dissimulée dans une résidence appartenant au mari d’une certaine Francesca Tanzi.
Celle qui fut à la fin des 90’s la tsarine du 3ème groupe touristique italien Parmatour (groupe comprenant 4 tour-opérateurs, des agences de voyages, des hôtels ainsi que des centres de villégiature accueillant les mises au vert des grands clubs de la Serie A) était chargée de la garde de ces œuvres par son père, Calisto Tanzi, fondateur du géant de l’agro-alimentaire Parmalat depuis lequel il aura détourné entre 500 millions et 2 milliards d’euros rien que vers cette filiale.
À la découverte des tableaux, Francesca Tanzi se présentera d’elle-même à la prison de Modena après la décision du tribunal de Bologna de suspendre sa mise en liberté surveillée (elle a été initialement arrêtée puis remise en liberté en 2004 avec son frère Stefano, sous l’accusation d’association de malfaiteurs et de banqueroute), avant de rebondir quelques années plus tard dans la gestion hôtelière en prenant la direction d’un modeste établissement sur la périphérie de Padova.
En réalité, ces tableaux de maîtres grossièrement cachés dans divers greniers et caves, ne représenteraient qu’une partie du trésor caché de Calisto Tanzi. Un trésor estimé à plusieurs centaines de millions d’euros, volatilisées (et très difficilement traçables) dans divers paradis fiscaux suite à la retentissante faillite de Parmalat.
Comment cette enseigne qui aura incarné l’un des succès commerciaux les plus impressionnants de l’Italie d’après-guerre en est-elle arrivée là ?
Aux origines d’une saga familiale
Né à Collecchio, province de l’ancienne ville romaine de Parme chargée d’histoire et parfumée de l’odeur de ses fameuses exportations : le parmesan et le jambon de Parme, Calisto Tanzi a commencé à construire Parmalat en 1961 après avoir quitté l’université pour reprendre l’entreprise familiale de salaison suite à la mort de son père. Il oriente rapidement l’entreprise vers le lait après avoir flairé en Suède le marché du lait en cartons UHT longue conservation (conservation au frais jusqu’à six mois en stockage) en utilisant la technologie d’une société suédoise qui deviendra très fameuse : Tetra Pak.
Tanzi installera une usine de pasteurisation à la périphérie de Parme et, grâce notamment au porte-à-porte, il parviendra à gagner les marchés voisins des villes de Genova et de Firenze avant d’investir en quelques années les supermarchés de la moitié de l’Europe passant d’un chiffre d’affaire de 200 millions de lires en 1962 à 100 milliards au milieu des années 70. Parmalat est partout…
Calisto Tanzi transforme ainsi un produit agricole local en une marque puis en un empire commercial quand il décide d’étendre l’entreprise en développant la production de jus de fruits (Santal), d’aliments en conserve et de produits de cuisine. Les affaires marchent très bien : il n’y a pas de concurrents, le réseau de distribution est très étendu et la demande de produits de longue conservation très forte.
L’entrepreneur parmesan commence alors à tisser des liens avec la politique de la première République italienne, finançant les campagnes électorales et accordant une attention constante aux intérêts de ses interlocuteurs politiques, notamment son ami Ciriaco De Mita (secrétaire national de la Democrazia Cristiana et futur Président du Conseil des ministres d’Italie). Un réseau politique dont il a besoin pour s’ouvrir d’abord les portes du monde bancaire puis celles de la presse (il acquerra notamment les journaux Il Foglio, Il Manifesto et La Gazzetta di Parma).
Considéré comme l’une des principales figures de proue du « miracle » du capitalisme familial, aux côtés des Vittorio Merloni (Groupe Indesit), Luciano Benetton, Leonardo Del Vecchio (Luxottica Group S.p.A, leader mondial de la fabrication et la distribution de montures de lunettes) ou encore Pietro Barilla, Calisto Tanzi était aux yeux de l’opinion publique un entrepreneur modèle : religieux, attaché à ses enfants et dévoué à ses usines.
« Un Tanzi à Parma est comme un Agnelli à Torino »
Une collaboratrice du groupe Parmalat
Les premiers remous
Continuer à gagner de l’argent avec du lait n’est pas chose aisée car il s’agit notoirement d’un produit à faible profit. À la fin des 80’s, la concurrence s’intensifie et les résultats s’inversent. Parmalat produit à perte et accumule les dettes.. Le groupe est alors sur le point d’être racheté par les américains de Kraft Foods Group.
Tanzi et son directeur financier Fausto Tonna (qui jouera un rôle fondamental dans le Parmacrack), auront l’idée de coter l’entreprise en bourse, mais l’opération est compliquée car dans le monde des affaires, les défauts de paiements aux fournisseurs et l’impossibilité pour Parmalat d’obtenir des financements auprès des banques ne sont plus un secret pour personne. C’est là que Gianmario Roveraro, banquier et fondateur de Banca Akros, conseillera à Tanzi et Tonna d’acquérir une société déjà cotée, la Centronord pour entrer indirectement à la « Piazza Affari » (autre appellation de la Bourse de Milan. ndlr) en 1990. Le rachat est évité de justesse.
La relance
Après la cotation, Parmalat change de peau et devient Parmalat Finanziaria, une Holding de 60 entreprises et se développe sur les 5 continents (avec une forte présence en Amérique du Sud). Premier producteur de lait UHT en Italie et au Brésil, grand producteur de produits laitiers (crèmes, yaourt, beurre), de jus de fruits (en Italie, au Brésil et au Venezuela) et de biscuits (avec, entre autres, la marque Archway aux Etats-Unis), l’expansion de Parmalat nécessite de plus en plus d’argent pour continuer à financer les activités du groupe et payer les dividendes élevés de fin d’année… Les mannes de crédit semblent ne jamais suffire.
C’est alors que les premières fausses factures commencent à être émises pour couvrir le coût réel des entreprises acquises (souvent endettées) et ainsi augmenter l’actif du bilan en masquant les dettes de Parmalat.. Après tout, quelle meilleure façon de montrer sa bonne santé financière aux yeux des marchés si ce n’est en sponsorisant des clubs de foot et en achetant (encore et encore) d’autres entreprises ?
« Pour rester dans la Serie A du capitalisme, il faut jouer avec trois punte : un journal, une équipe de foot et une banque »
Renato Carpentieri dans le film « Il Gioiellino » (Titre en français : « L’Empire des Rastelli » ) inspiré du crac Parmalat et sorti en 2011.
Les années Sport : l’Âge d’or du Parma Calcio
Après avoir sponsorisé les sports mécaniques et le ski dans les années 70 (Parmalat a fait ses débuts en F1 en 1976 avec Niki Lauda et deviendra le sponsor personnel du pilote autrichien), Tanzi va acquérir en 1990, le club de la ville et néo-promu en Serie A, le Parma Calcio, suite au décès du président historique Ernesto Ceresini (magnant du bâtiment qui fera notamment remonter le club en Serie B en 1985 en signant Arrigo Sacchi puis Nevio Scala, artisan de la remontée historique en Serie A).
L’équipe incarnera l’une des plus belles success stories du football italien et les sacres seront quasi-immédiats. Pour sa première saison chez l’élite, Parma termine à la 6e place de la Serie A, qualificative pour la Coupe UEFA, compétition qui verra le club se faire éliminer dès le premier tour avant de remporter son premier trophée national : la Coupe d’Italie, face à la Juventus en 1991-92
De gauche à droite : le capitaine Lorenzo Minotti, Calisto Tanzi (PDG de Parmalat), le coach Nevio Scala et le président Giorgio Pedraneschi
La saison suivante, Parma se hisse à la 3e place et se qualifie à la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes, une compétition qui sera remportée à Wembley face aux belges du Royal Antwerp (3-1). Emmené par un grand Gianfranco Zola, Parma gagnera dans la foulée la Supercoupe de l’UEFA 1993 aux dépends du grand Milan AC de Fabio Capello (0-1, 0-2 a.p.)
En 1993-94, et après avoir notamment éliminé l’Ajax Amsterdam et le Benfica, les parmesans se hissent à nouveau en finale de Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes mais s’inclinent cette fois face à Arsenal (0-1). En 1994-95, les Gialloblù, renforcés par des joueurs de caractère comme Fernando Couto et Dino Baggio terminent 2e ex æquo du championnat, à 10 points de la Juve de Roberto Baggio, Vialli et Del Piero qu‘ils battront toutefois dans une finale de Coupe de l’UEFA 100% italienne, avec des buts décisifs de Dino Baggio à l’aller et au retour (1-0, 1-1).
Calisto Tanzi confiera en 1996 la présidence du club à son fils Stefano, en remplacement de Giorgio Pedraneschi. Stefano Tanzi était réticent dès le début à se lancer dans l’entreprise familiale, mais estimait probablement qu’en tant que fils unique, il n’avait pas d’autre choix. Apprécié de tous, Stefano gardera des liens privilégiés avec toutes les composantes de « la società » qui lui rendra hommage en 2013 en l’invitant au centenaire du club.
Lors de la saison 1996-97, Carlo Ancelotti remplace Nevio Scala, et parvient à qualifier le club en Ligue des champions. Malgré l’arrivée de joueurs comme Gianluigi Buffon, Fabio Cannavaro, Lilian Thuram, Juan Sebastián Verón, Alain Boghossian, Enrico Chiesa ou encore Hernán Crespo (buteur historique du club), Parma n’arrive cependant pas à passer la phase de poules. En championnat, l’équipe terminera encore seconde, à 2 points de la Juventus.
Deux ans plus tard, Parma rééditera un nouvel exploit européen en remportant une deuxième Coupe de l’UEFA aux dépens de l’Olympique de Marseille (3-0) à Moscou. En 1999 également, les Parmesans s’imposent une nouvelle fois en Coupe d’Italie contre la Fiorentina, performance réitérée en 2002 face à leur adversaire préféré : la Juve. Le club connait deux autres qualifications en Ligue des champions lors des années 1999 et 2001 mais ne parviendra pas à dépasser le 3ème tour qualificatif.
Durant les années Parmalat, la pelouse du Stade Ennio-Tardini verra se succéder de très belles et très cosmopolites générations : de futurs champions du monde (Thuram, Buffon, Cannavaro), des stars d’Amérique du Sud (Crespo, Verón, Asprilla, Matías Almeyda, Roberto Sensini), des icônes du football italien (Zola, Dino Baggio, Chiesa) un Ballon d’Or (Stoichkov) et d’autres joueurs comme Thomas Brolin, Sebastien Frey, Savo Milošević, Sabri Lamouchi ou encore Hidetoshi Nakata, pour ne citer qu’eux.
Le club phare de Parma incarne alors l’image que Parmalat voulait véhiculer d’elle-même : une modeste équipe provinciale qui réussit, symbole de l’Italie qui travaille.. Le logo de l’entreprise devient instantanément reconnaissables dans le monde entier.
Mais comme le groupe américain du secteur de l’énergie Enron auquel il a été souvent comparé (pour sa retentissante faillite suite à des opérations spéculatives sur le marché de l’électricité), Parmalat s’est engouffré dans une spirale infernale : acheter toujours plus d’entreprises, pensant compenser par un effet de taille les mauvais résultats de certaines filiales.
Pour maquiller les pertes du groupe et maintenir son image de marque éclatante, la complexe manœuvre comptable incombera à un homme de confiance de Tanzi…
Le rôle du « raggionere »
Si les malversations et les divers trucages financiers de Parmalat allaient des États-Unis à Singapour en passant par le Venezuela, les mécanismes de cette fraude de plus de 14 milliards d’euros ont été conçus pour l’essentiel par un simple expert-comptable devenu directeur financier en 1987 : Fausto Tonna.
Né et ayant grandi à Collecchio comme Calisto Tanzi, Tonna n’a rien de ces playboys de la finance formés à la City ou à Wall Street, mais il avait une imagination fertile pour « ajuster » les bilans et créer les sociétés écrans et fantômes au point de devenir expert en paradis fiscaux et en holdings offshore.
Dans son petit bureau de deux mètres sur trois au siège de Parmalat ont été mis au point les différentes stratégies pour dissimuler pendant près de 15 ans les pertes de Parmalat au su et au vu de trois des principales banques du pays (Capitalia, Banca Intesa et Sanpaolo IMI) et avec la complaisance de certains responsables de grands cabinets d’audit (Deloitte & Touche Italia et Grant Thornton notamment) et des autorités de tutelle (la Banca d’Italia et la Consob : la Commission nationale pour les sociétés et la Bourse, ndlr).
Réputé pour son caractère irascible, « l’homme qui cassait la vitre de la porte de son bureau avec son poing lorsqu’il ne trouvait plus ses clefs » terrorisait tout le monde au sein de l’entreprise, y compris le fils du PDG, Stefano Tanzi, « le ragionere » Tonna comme on le surnommait, est aussi décrit comme un génie de la finance, un expert mondial de droit fiscal : « il connaît toutes les lois et tous les trucs de tous les systèmes fiscaux de la planète ». Sa technique était similaire à celle des dirigeants américains d’Enron, utilisant des sociétés dites « special purpose entities » (SPE), des véhicules de dette hors bilan permettant d’isoler certaines dettes et autres passifs et ainsi « nettoyer » le bilan de sa société.
L’exemple de la societé Bonlat (société financière du groupe, basée aux îles Caïmans) en est une parfaite illustration. Le mécanisme fonctionnait ainsi : Parmalat émet de fausses factures pour créditer les comptes de Bonlat qui supporte les pertes industrielles du groupe par des achats fictifs de licences. Personne ne pourra vraiment vérifier car aux îles Caïmans, il n’y a aucune obligation de présenter un bilan. Tanzi transférera l’argent de Parmalat à Bonlat, via le Delaware, le Luxembourg puis Malte. Une fois à Parme, il est impossible pour les banques ou les enquêteurs de remonter à l’origine de l’argent. Le gouffre budgétaire s’agrandissait continuellement ainsi.
Ces jeux de fausses écritures ne concernaient pas seulement des sommes inexistantes. Fausto Tonna a aussi été à l’origine d’une méga vente fictive de 300 000 tonnes de lait en poudre d’une filiale de Parmalat à Singapour (Camfield) à une société cubaine (Empresa) contre près de 620 millions de dollars ! Du lait dont les cubains n’ont évidemment jamais vu la couleur…
Too big to fail ?
La chute de l’empire Tanzi débute en novembre 2003, quand il apparaît que le groupe a des difficultés pour rembourser un emprunt obligataire de 150 millions d’euros arrivant à échéance. Cela attire l’attention des auditeurs, des agences de rating et des autorités financières italiennes. Au printemps de l’année précédente, Parmalat était sur la corde raide. Le groupe n’avait pu lever des fonds via une importante émission, ce qui avait conduit Fausto Tonna à la démission.
Début décembre, la famille Tanzi prend contact avec la firme américaine spécialisée dans le rachat d’entreprises Backstone group afin de se désengager totalement ou en partie de Parmalat, mais les milieux financiers ne tarderont pas à découvrir une bombe : le compte ouvert à la Bank of America par Bonlat et censé contenir 3,95 milliards d’euros (l’entièreté des liquidités du groupe) n’existe tout simplement pas ! Les pièces comptables attestant de son existence sont des faux, grossièrement réalisés avec des ciseaux et un scanner dans le minuscule bureau de Fausto Tonna comme en témoignera Gianfranco Bocchi, un de ses subordonnés.
Les choses s’accélèrent. Parmalat est acculé à avouer son insolvabilité. Les enquêteurs vont alors aller de surprise en surprise découvrant, pratiquement dans chaque livre comptable des filiales du groupe un nouveau trou financier. Initialement estimée à 7 milliards d’euros, la fraude passe rapidement à 10 puis 14 milliards d’euros, soit près de 0,8 % du PIB italien. Alessandro Bassi, le secrétaire particulier de l’ancien directeur financier du groupe, Luciano Del Soldato, et collaborateur de Tonna se suicide en se jetant du pont d’une rivière proche de Collecchio.
Un peu partout, on découvre des opérations fictives destinées à gonfler artificiellement les actifs de Parmalat. qui s’est enfoncée dans une mythomanie comptable galopante. Environ 7,5 milliards d’euros d’obligations sur le marché ne valent plus un clou du jour au lendemain. Des dizaines de milliers de petits épargnants italiens ayant investi dans la valeur sûre Parmalat sont dramatiquement touchés. Sont également impactées de grandes banques italiennes (Intesa, Mediobanca…), des banques internationales (UBS, ABN Amro…), des milliers de fermiers en Italie (Parmalat représentait 8 % du marché italien), en France, en Amérique latine, ainsi que le club de Parma, détenu à 97,8 % par Parmalat, qui sera vendu seulement 20 millions d’euros avant d’être déclaré en faillite en 2005 puis relégué en Serie D (4ème division italienne).
Sur la base de cette comptabilité truquée, le groupe italien a emprunté à tour de bras, pendant de longues années, auprès des banques et des investisseurs privés. À quoi avait servi cet argent ? Essentiellement à renflouer les filiales latino-américaines horriblement déficitaires de Parmalat, mais aussi à épauler d’autres entreprises de la famille Tanzi, comme le groupe touristique Parmatour ou le club de Parma Calcio. Près de 10 millions d’euros seraient ainsi sortis des caisses de Parmalat en faveur de certains joueurs de 1992 à 2003 pour de faux contrats publicitaires. Ce stratagème aurait permis à Calisto Tanzi de verser des compléments de salaires fictifs à ses stars. Lilian Thuram a même été convoqué par la justice italienne pour être entendu dans le cadre de cette affaire de « banqueroute frauduleuse involontaire ».
Au vu de l’ampleur de la fraude, La Bourse italienne ne tardera pas à suspendre la négociation des actions et obligations Parmalat. Le « cavaliere » Tanzi voit son empire de 7,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires et de 36 000 salariés dans 30 pays s’écrouler comme un château de cartes. Un empire surendetté, bâti à coups d’acquisitions (50 en l’espace de 13 ans), dont les bilans se révèleront complètement faussés.
« Pietro Barilla était un duc de Parme, mais Calisto Tanzi restera seulement le césar de Collecchio »
Alberto Bevilacqua, écrivain parmesan
Fin
Suite à des procès s’étalant sur plusieurs années, Calisto Tanzi a été condamné par La Cour d’appel de Bologna à une peine de 17 ans et dix mois de prison pour banqueroute frauduleuse et association de malfaiteurs. Fausto Tonna, condamné en première instance à 14 ans de prison verra sa peine réduite à 9 ans et 11 mois.
Dans le cadre d’un autre procès qui s’est tenu à Milano et portant sur la manipulation des cours de Bourse, Calisto Tanzi avait également été condamné en Cassation en mai 2011 à 8 ans et un mois de prison. En raison de son âge et de son état de santé, l’ex-patron de Parmalat, qui avait purgé 9 mois de prison et d’assignation à résidence au début du scandale, n’a toutefois pas été incarcéré (une loi italienne permettant aux condamnés de plus de 70 ans de bénéficier d’une mesure d’assignation à domicile)
« Pendant la gestion Tanzi, Parmalat a été le symbole d’un système malade et la plus grande fabrique de dettes du capitalisme européen »
La magistrate Lucia Russo durant son réquisitoire en septembre 2010.
La chute de Parmalat, comme celle de Cirio, aura été celle de l’effondrement d’un mythe du capitalisme familial basé sur l’opacité des affaires, avec la complicité des institutions politiques et financières. Cette affaire aura laissé jusqu’à aujourd’hui d’importantes séquelles économiques et sociales surtout auprès des petits épargnants dont certains ont perdu toutes leurs économies..
Quant à Francesca Tanzi, celle à qui dans une interview accordée au journal La Repubblica en 2011, on a demandé si elle irait voir le film « Il Gioiellino » (film ouvertement inspiré du crac Parmalat et sorti en 2011), elle a répondu que non mais qu’elle le ferait peut-être dans quelques années. Et pour la question sur Fausto Tonna, elle s’est contentée d’un « No comment »..
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