Il y a 16 ans jour pour jour, la Tunisie jouait l'Argentine de Juan Roman Riquelme en Allemagne pour sa première (et à ce jour seule) participation à la Coupe des Confédérations. Retour sur un match et une compétition qui ont marqué les esprits de toute une génération..
Après son sacre à domicile face au Maroc lors de la Coupe d’Afrique des Nations 2004, la Tunisie a eu l’honneur de participer à la Coupe des Confédérations, organisée par l’Allemagne en 2005. Huit pays était représentés dans un tournoi qui s’annonçait très excitant sur le papier.
- La Tunisie vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations 2004
- L’Allemagne pays organisateur, finaliste du de la Coupe du Monde 2002
- Le Brésil vainqueur du Mondial 2002, de la Copa America 2004
- L’Argentine finaliste de la Copa America 2004
- La Grèce vainqueur de l’Euro 2004
- Le Japon vainqueur de la Coupe d’Asie 2004
- Le Mexique vainqueur de la Gold Cup 2003
- L’Australie vainqueur de la Coupe d’Océanie en 2004.
Le tirage au sort n’a pas été clément pour les hommes de Roger Lemerre, avec deux grands calibres du football mondial dans ce groupe A, à savoir l’Albiceleste, la Mannschaft, ainsi que les Socceroos (L’Australie). Un groupe très compliqué pour les champions d’Afrique, surtout que seuls deux nations pouvaient se qualifier aux demi-finales.
Les 23 joueurs sélectionnés par Roger Lemerre : Gardiens de but :Ali Boumnijel, Khaled Fadhel, Hamdi Kasraoui.
Défenseurs : Karim Saidi, Wissem Abdi, Hatem Trabelsi, Radhi Jaidi, Anis Ayari, José Clayton, Amir Haj Messaoud.
Milieux de terrain : Mehdi Nafti, Kais Ghodhbane, Jaouhar Mnari, Hamed Namouchi, Adel Chedli, Dhaouki Ben Saada, Selim Benachour, Karim Essediri.
Attaquants :Zied Jaziri, Imed Mhadhbi, Haykel Gmamdia, Dos Santos et Issam Jemaa.
Les regrets contre les Albicelestes
Le 15 Juin 2005, la Tunisie débutait son premier match de la compétition au Rhein Energie Stadion à Cologne. En face, l’Argentine de Pekerman se présentait avec toutes ses stars mondiales à l’instar de Juan Riquelme, Pablo Aimar, Carlos Tevez, Javier Saviola et le vétéran Javier Zanetti… Contre toute attente, ce sont les Aigles qui vont très bien entamer la rencontre en mettant à rude contribution la défense argentine. Au quart d’heure, l’attaquant Haykel Guemamdia échappe à la vigilance des argentins mais se fait percuter par le gardien, l’arbitre n’hésite pas : penalty pour les coéquipiers de Hatem Trabelsi. Hélas, la frappe enlevée d’Imed Mhadhbi est passée loin de la cage du portier German Lux en s’envolant dans le ciel de Köln ..
Le match devient plus plaisant, les deux équipes pratiquent un bon football, jusqu’à cette 33e minute où l’Argentine obtient un penalty transformé par la star Juan Roman Riquelme (1-0). La Tunisie recule après cette ouverture du score, sans céder. Au retour des vestiaires, les argentins réussissent à faire le break à l’heure du jeu par l’intermédiaire du petit lutin, Javier Saviola, (2-0) pour l’Albiceleste.
La Tunisie n’abdique pas et trouve l’énergie pour aller chercher un deuxième penalty par le même Haykel Guemamdia qui, cette fois, réussit à le transformer (2-1) à un quart d’heure de la fin. Les coéquipiers de Radhi Jaidi reprennent confiance, le public tunisien pousse et Roger Lemerre décide de lancer son atout offensif : Zied Jaziri. Malgré une fin de match très ouverte, les Aigles de Carthage n’ont pas réussi à revenir dans le match et laissent filer des points qui leur tendaient les mains..
Premier d’une série de trois rencontres face à l’Allemagne et l’Australie, ce match marque un tournoi considéré par beaucoup de supporteurs tunisiens comme l’un des meilleurs jamais disputés par la Tunisie. Comment peut-on oublier les dribbles déroutants de Zied Jaziri sur Fabricio Coloccini (le défenseur Argentin), le corner de José Clayton contre l’Allemagne ou encore les chevauchées de Hatem Trabelsi sur son couloir droit. Des regrets certes, mais beaucoup d’émotions pour l’une des meilleures versions de l’équipe tunisienne : une équipe complète, une défense coriace, un milieu de terrain créatif et costaud et une attaque qui a simplement manqué de réalisme durant ce tournoi…Le tout, avec un « Général » à la baguette : Monsieur Roger Lemerre