Le technicien tunisien, Mehdi Nafti, a été remercié ce lundi par le club de Levante (14e de la Liga 2 espagnole) après seulement neuf matchs. Retour sur une séparation inéluctable.
« Levante et toutes les composantes du club tiennent à remercier très sincèrement Mehdi Nafti, son adjoint José Bermúdez, le préparateur physique Pedro Abraham et l’entraîneur des gardiens Diego Caneda pour leur collaboration, engagement et professionnalisme. Le club souhaite les meilleurs vœux de réussite à Nafti dans ses futurs projets professionnels et personnels » pouvait-on lire dans le communiqué publié par le club espagnol.
En effet, avec seulement deux victoires pour quatre nuls et trois défaites, le technicien tunisien n’a pas pu résister à la colère des supporteurs après le dernier revers à domicile devant le Racing Santander (0-1). Une défaite de trop..
Le club de la banlieue de Valence, relégué en deuxième division espagnole la saison dernière malgré trois changements d’entraîneurs, a tout misé sur Mehdi Nafti pour vite retrouver l’élite. Avec un effectif composé d’anciens joueurs (Vezo, Son, Pepelu, De Frutos ou encore le vétéran Soldado) et quelques recrues d’expérience (Iborra, Wesley..), Levante avait belle allure sur le papier. Mais la mayonnaise n’a jamais pris et beaucoup de choses n’ont pas fonctionné sur le terrain. L’équipe, qui a beaucoup manqué d’homogénéité et de consistance, a souvent montré des signes de crispation dès lors qu’elle encaissait un but ou que l’enjeu prenait le dessus sur le jeu.
Malgré la relation de confiance entre le technicien tunisien et sa direction, la forte pression autour du club et l’impatience des supporteurs granatos n’ont pas aidé Nafti à travailler dans les meilleures conditions. Bien entendu, le tunisien porte sa part de responsabilité dans les derniers résultats sportifs (3 défaites sur les 4 derniers matchs, dont deux à domicile) mais sans radoter, les trois derniers coachs de Levante ont subi le même sort au bout de seulement quelques journées.
La direction du club et son directeur sportif Felipe Miñambres ont sacrifié le technicien tunisien, passé également par Lugo et Leganés, dans l’espoir de relancer l’équipe. Dans un monde de football où l’entraîneur est souvent le premier fusible à sauter, Nafti (qui ne manque pas d’ambition) doit vite tourner la page de Levante et se projeter vers de nouvelles aventures.
