AL-WAKRAH – Si la Tunisie est passée complètement à côté de son match contre l’Australie, c’est (aussi) en grande partie de la responsabilité du sélectionneur Jalel Kadri.
Convaincu par son 3-4-2-1 qui a bien fonctionné contre le Danemark, le tunisien a effectué un seul changement, avec l’incorporation de Sliti à la place de Ben Slimane dans le onze de départ. En face, Graham Arnold, le sélectionneur de l’Australie, avait (lui aussi) bien préparé son plan. Et celui-ci ci a merveilleusement fonctionné. L’australien a abandonné son 4-3-3 contre la France et redisposé son équipe en 4-2-3-1.
Dès les premières minutes de la rencontre, l’idée était claire pour l’Australie : plonger dans le dos de nos latéraux (en particulier Dräger) pour nous prendre à revers (les australiens ont tenté 16 centres en première période, contre 6 à l’issue du match contre la France à titre d’exemple). C’est justement sur l’un des centres de l’excellent Goodwin que Duke a inscrit le seul but du match (23e) en prenant à défaut le marquage de Meriah. Les aigles de Carthage se sont fait complètement piéger par le dispositif adverse et ont sombré durant une bonne partie du match.
Après la pause, la Tunisie est passée en 4-3-3 avec Sassi qui a pris la place de Dräger (Bronn est passé latéral droit) puis en 4-4-2 en fin de rencontre. Seul le changement de Kechrida a apporté du neuf car ni Sassi, Khazri et Khenissi n’ont pu forcer le verrou australien. Malgré un sursaut d’orgueil, les tunisiens (trop brouillons) ne sont jamais revenus dans le match pour laisser échapper une grande chance d’entrevoir la qualification.
Le sélectionneur Jalel Kadri a perdu le match des entraîneurs et la Tunisie a failli individuellement et collectivement dans un match qui peut laisser énormément de regrets.