En remportant la troisième coupe de Tunisie de son histoire, le club du Nord-Ouest a impulsé un nouveau souffle à une ville qui ne vit presque que pour le football. Ettachkila vous propose de revenir sur les contours de cet exploit qui fera date.
Ce troisième titre de l’histoire du club (après ceux de 1993 et 2010, ndlr) est assez particulier dans la mesure où il est venu couronner un incroyable parcours qui a vu les « Cigognes » sortir le CSS à Sfax, le Club Africain à Radès avant de triompher de l’Espérance en finale. Malgré la supériorité des Sang et Or sur le papier et leur expérience dans ce genre de rendez-vous, les coéquipiers de l’excellent Achref Kerir ont sur faire dos rond avant de surprendre leur adversaire. Une grande performance qui est tout sauf le résultat d’un hasard : « On a abordé la rencontre avec cette grande volonté de ramener un trophée à Béja. Sur le terrain, on courait tous les uns pour les autres. On est un vrai groupe et ça a donne ce résultat . C’est un truc de fou ! », a savouré l’unique buteur de la finale, Oussama Bouguerra.
Un trophée qui devra aussi apporter du baume au cœur aux supporters de l’Olympique, qui ont souffert après un grand passage à vide durant les années 2000. En effet, après vingt ans d’affilée parmi l’élite, le club subit une amère rétrogradation en Ligue 2 en 2005, avant de faire l’ascenseur durant plusieurs saisons.
Désormais, et à l’image de son jeune entraineur Jamel Kecharem (un profil sobre et discret), le club essaye de garder les pieds sur terre dans un contexte économique précaire. Connu par la qualité de sa formation, la formation du Nord-ouest se voit contrainte de vendre ses meilleurs éléments pour survivre (Wael et Rayan Derbali, Oussama Bougerra et Lamine Sarr sont annoncés sur le départ) après avoir également fait sensation (un peu contre toute attente) durant la saison régulière sous la houlette du coach Tarek Jarraya.
Symboliquement, l’Olympique de Béja a tout de même vécu l’une des plus belles heures de son histoire avec une Coupe de Tunisie et une qualification haut la main à la phase des Play-offs, en attendant une campagne en CAF Cup où les Bajiyya ne voudront assurément pas faire de la simple figuration.