Avec sa médaille d'argent décrochée aux Jeux africains d’Accra (saut à 3m70), la perchiste Dorra Mahfoudhi peut désormais lancer sa saison avant de prochaines échéances et un espoir de JO en ligne de mire. « Dr. Haute Voltige » est revenue pour Ettachkila sur sa préparation et sa projection à l'issue de la compétition.
Le timing de la compétition
Encore à la mi-saison en ce mois de mars (période où elle n’est pas encore à son pic de forme), Dorra Mahfoudhi a quelque peu compensé le déficit de préparation hivernal en Tunisie (où il n’existe aucune salle Indoor compatible avec la pratique du saut à la perche) par un stage à l’INSEP de Paris.
Qualifiée de « très bénéfique », cette préparation, effectuée avec son coach attitré, Ayed Berhaiem, lui a notamment permis de profiter de conditions optimales en salle pour multiplier les sauts et perfectionner sa technique.
S’estimant « bien mais pas encore à sa meilleure forme », la résidente au service de chirurgie générale à l’Hôpital La Rabta de Tunis a également connu ses premiers Jeux africains sans préparation à temps plein, en raison de ses engagements professionnels. Une situation qui ne l’a pas empêchée de rapporter hier une médaille d’argent à la Tunisie en terre ghanéenne.
Quid des Jeux africains d’Accra
Se déroulant dans des conditions qu’elle a jugées « excellentes », ces Jeux, dont plusieurs disciplines sont qualificatives aux JO de Paris 2024, sont pour Dorra Mahfoudhi d’un niveau relevé puisque les délégations ont envoyé leurs meilleurs représentants en vue de décrocher un billet aux Jeux olympiques d’été.
Notre porte-drapeau a d’ailleurs été distancée par la sud-africaine Mirè Reinstorf (saut à 4m35), la même adversaire qui l’avait battue aux Championnats d’Afrique d’athlétisme 2022 à Maurice avant, cette fois, de la destituer de son record des Jeux africains (4m31). Record établi par la tunisienne à Rabat en 2019.
What’s next ?
La championne arabe en titre table maintenant sur une amélioration de son ranking mondial avec les points glanés aux Jeux africains pour chercher une possibilité de qualification aux JO de Paris. Ces Jeux africains d’Accra demeurent une compétition intermédiaire avant les prochaines échéances, notamment de très attendus Championnats d’Afrique d’Athlétisme à Yaoundé en juin.
« Cette médaille est pour moi une preuve de résilience , le fruit de sacrifices que je fais au quotidien, la résistance face à des conditions d’entraînement incompatibles avec une athlète qui fait carrière en médecine en Tunisie.. À tous ceux qui croient en moi, MERCI .
Chirurgienne, perchiste, vice-championne d’Afrique et fière de l’être. »
Dorra Mahfoudhi, via ses réseaux sociaux
Bonne continuation à notre championne.