Le poste de latéral gauche en sélection de Tunisie, risque de provoquer un casse-tête chez le sélectionneur national, Mondher Kebaier, celui à droite, reste un chantier éternel ...
Au moment de faire sa liste pour les deux oppositions face à la Tanzanie dans quelques jours, Monder Kebaier aura une situation complètement inédite à gérer pour choisir ces arrières latéraux. Autant, sur le coté gauche, les joueurs tunisiens sont dans une grande forme, autant sur le coté droit, les choix ne sont pas très nombreux.
Une rude concurrence à gauche
Si dans un passé récent, la Tunisie n’a pas formé de grand arrière gauche, depuis le départ du feu Hedi Berrkhissa (Balha), elle a su faire appel aux services de l’arrière gauche d’origine brésilienne, José Clayton, passé par l’Etoile du Sahel, tout comme Raouf Bouzayen, joueur de Châteauroux en France ou Yassine Mikari, le transfuge de Zurich en Suisse …
Aujourd’hui, la sélection tunisienne pourrait se targuer d’avoir beaucoup d’excellents éléments capables d’évoluer sur le coté gauche, et ce, pour les dix prochaines saisons.
Ali Maaloul, est le plus ancien de ces gauchers (30 ans), celui qui a fait ces classes de formation au CSS, est considéré aujourd’hui, comme le meilleur arrière gauche sur le continent africain. Évoluant avec Al Ahly d’Egypte depuis qautre saisons, il a réussi à remplacer le grand Sayed Moaouadh dans les cœurs des diables rouges. Avec sa grande activité, ses qualités techniques et offensives indéniables, il reste le choix numéro en sélection et sa place est intouchable.
Oussama Haddedi (28 ans), le nouvel arrivant en Super Lig truque cet hiver à Kasimpasa SK, se rebiffe après six mois compliqués en Arabie-Saoudite chez El Ettifakh. Défenseur central de formation, l’ex joueur du Club Africain et du Dijon FCO en France, est un arrière gauche avec beaucoup de qualités défensifs. Très bon tactiquement, il a appris au fil des années à devenir décisif dans les trente derniers mètres devant. Il est toujours en ballottage avec Ali Maaloul pour une place dans le onze de Monder Kebaier.
Aymen Ben Mohmaed (25 ans), le couteau suisse de la sélection tunisienne, est un arrière gauche de métier. Formé en Irlande et sorti au grand jour sous les couleurs de l’Espérance de Tunis, il est transféré cet été au Havre AC en Ligue 2 française. Utilisé parfois en milieu gauche dans un 4-3-3, il a souvent dépanné en équipe nationale dans différentes configurations. Si situation avec l’équipe normande reste relativement fragile, et son manque de temps de jeu pourrait le pénaliser avec la Tunisie, il garde un bon crédit auprès du sélectionneur et il a rarement déçu avec les aigles de Carthage.
Derrière ce trio habituel en sélection, d’autres joueurs attendent impatiemment de saisir leurs chances…
Ali Abdi (26 ans), cet arrière gauche passé par l’Espérance de Tunis ou le Club Africain, ex international Olympique, joue actuellement au Paris FC en Ligue 2. Après une première moitié de saison très compliquée, il enchaîne les bons matchs depuis le début de l’année 2020. S’il garde un bon niveau en club, il pourrait être récompensé pour tout son travail et son abnégation. Mourtatha Ben Ouannes (25 ans), qui joue à l’Etoile du Sahel, confirme tout le bien qu’on pensait de lui cette saison. Malgré un contexte difficile à Sousse, il tire bien son épingle du jeu et arrive à se rendre indispensable et décisif. Après une première convocation avec l’équipe première, il attend lui aussi de saisir sa chance de nouveau avec la Tunisie.
D’autres jeunes arrières gauches pourront assurer la relève dans un futur très proche, tels que le jeune de la Tunisie U20 Amine Cherni, qui évolue au Paris FC en France, ou Rami Kaib, qui joue au Suède à l’IF Elfsborg et qui n’a toujours pas fixé son choix de sélection.
Retard dans la formation à droite
Sur le flanc droit de la sélection Tunisienne, le paradoxe est vraiment criant. La Tunisie qui a sorti Tarek Thabet ou Hatem Trabelsi, peine depuis des années à trouver un latéral droit de métier. Malgré les différents ‘essais’ et ‘expériences’, ce poste est resté souvent sans preneur. Si des joueurs comme Rami Bedoui, Dylan Bronn (repassé dans l’axe depuis deux ans) ou Hamdi Nagguez ont parfois évolué sur le flanc droit des aigles de Carthage, aucun d’eux n’a su donner des garanties sur la durée.
L’ex joueur du Zamalek, Hamdi Nagguez évolue aujourd’hui en Lituanie, Mohamed Drager, le joueur de Paderborn et la lanterne rouge en Bundesliga, cire le banc des remplaçants depuis plusieurs journées, et Hamza Mathlouthi, capitaine du CSS reste une alternative fiable, mais qui stagne depuis deux ans. Seul le joueur de l’Etoile du Sahel, Wajdi Kechrida, capable de joueur également au milieu du terrain, survole un peu la concurrence et reste le favoris à ce poste en sélection. Souvent annoncé en partance vers l’avance, il peut finir sa dernière pige à Sousse avant de s’envoler vers d’autres horizons. Derrière Kechrida, les prétendants ne se bousculent pas et le poste reste très ouvert …
Les deux jeunes arrières droits de la Tunisie U20, Yassine Ridane du Stade Tunisien ou Aziz Guesmi du Club Africain, possèdent une bonne marge de progression, mais il est encore tôt de juger leurs futurs potentiels.