Suite de nôtre périple des différents clubs (hors BIG4) qui ont inscrit leurs noms au panthéon du football tunisien. Direction la banlieue de Tunis, pour évoquer le Club Olympique des Transports, un "grand" club avec une politique axé sur la formation et sur une certaine identité tactique. Retour dans cette édition, sur l'histoire des noirs et bleus ...
29 Juin 1966, la fusion et l’appellation actuelle : Club Olympique des Transports
Le club est le descendant de En-Najah Sports (fondé en 1934 ou 1945 selon des sources différentes) qui, après plusieurs fusions, donna lieu à la création du COT au cours des années 1960. La formation sera basée dans un des quartiers les plus pauvres du Grand Tunis : El Mellassine (les premiers habitants sont issus de l’exode rural en 1930) et jouera au stade Ali-Belhouane (ancien maire de Tunis et militant du Néo-Destour).
Mustapha Khaled sera le premier président des Noirs et Bleus et nommera Hmid Dhib comme entraîneur pour permettre au club de se développer sur le plan des jeunes (le coach surnommé Baba Hmid, paix à son âme, fût l’un des pionniers de la formation en Tunisie). Sur le plan économique Ennakel (surnom du club) aura l’appui, comme tous les clubs corporatistes, des sociétés de transports du grand Tunisie (la SNT et la SNTRI …)
Baba Hmid, et la passion autour des enfants du COT
Le COT (sous le nom de Club Olympique Tunisien) accéda pour la première fois de son histoire en LP1 lors de la saison 1965-1966, en remportant le trophée de champion LP2. Cette première expérience en première division, sera un échec pour les joueurs cotistes, ces derniers terminent onzième (sur douze) et retournent rapidement à l’échelon inférieur. Deux ans plus tard, sous la houlette de Rachid Turki, le club retrouvera l’élite en remportant de nouveau le championnat de LP2. Cette remontée sera contrairement à la première une belle réussite pour le groupe, à leur tête le leader technique Abdesselam Chaâtani. Le club se maintient et termine 6e dans un classement très indécis (2 points entre le COT et le Club Athlétique Bizertin 12e et dernier), mais devant des formations historiques du pays comme l’Espérance, l’Association Sportive de la Marsa et le Club Sportif de Hammam-Lif.
Les deux saisons suivantes seront dans la continuité des exercices précédents, le club se classe 9e puis 8e (le nombre d’équipes est passé à 14) et Hmid Dhib apporta, sur le long terme, une rigueur et un équilibre tactique à la formation de Mellassine. Car, si par le passé le COT fût offensivement efficace, l’équipe a manqué de rigueur défensive et a fait preuve d’errements de son arrière garde ( exemple: lors de l’exercice 1967-1968, les hommes d’Ahmed Belfoul ont scorés 18 fois et encaissés 21 buts).
Cette évolution de la formation de Baba Hmid, lors de la saison 1970-1971, n’est pas dû au hasard mais elle est liée à l’arrivée d’un prodige dans le roster.. la pépite : Mohieddine Habita. Ce jeune issu de Mégrine ira, dès sa première saison et du haut de ses 16 ans, être une arme offensive redoutable pour le COT. Associé à l’expérimenté Abdesselam Chaâtani sur le front de l’attaque, ils on inscrits 17 buts sur une saison, soit quasiment deux buts par match pour les attaquants cotistes. Autour de ces buteurs prolifiques, citons le keeper Kamel Karia, Ali Ayari, Habib Ferchichi, Saïd Jemâa, Mohamed Ali Mansour ou bien même Ali Guizani. Un effectif talentueux qui a permis au COT de terminer 3e puis 2e au classement, juste derrière le Club Sportif Sfaxien (après la dissolution en suspend de l’Espérance de Tunis suite aux événements en coupe de Tunisie 1971).
A lire : le portrait de Moheddine Habita
La réussite sera encore au rendez-vous quelques mois plus-tard pour la saison 1971-1972, Ali Kaâbi (illustre latéral de la sélection et du Club Olympique des Transports) rejoint le club d’El Mellassine et l’équipe termine la saison à une très honorable 3e place, grâce au réalisme de Mohieddine Habita (surnomé Pelé el Arab ) auteur de 10 buts à lui tout seul, soit 1/3 des réalisations du COT au cours de cet exercice. Le reste de cette décennie a été en dents de scie pour le club noir et bleu : entre places d’honneur, le ventre mou du classement et une autre relégation en 1979, il fallut attendre le retour de Mohieddine Habita de son exil Émirati du côté d’Al Aïn Football Club lors de la saison 1984-1985 pour revoir le club d’El Mellassine dans l’élite du football tunisien. Pour l’histoire, durant ces années 1980 trois coachs ont marqué de leurs empreintes les Noirs et Bleus : le pionnier Hmid Dhib, le passionné Ahmed Belfoul et l’expérimenté Bernard Blaut.
1988, la consécration dans les rues d’El Mellassine et la reconnaissance totale
Nous sommes en 1988, le technicien Polonais Bernard Blaut, à la tête la formation cotiste, perpétuera sa tradition d’équipe disciplinée et rigoureuse défensivement (le COT termine meilleure défense lors de la saison 1987-1988 avec 17 buts encaissés) et comptera dans ses rangs des éléments qui ont engrangés de l’expérience au fil des années, ainsi que quelques nouvelles arrivées issues de l’académie du COT. Avec la retraite de l’emblématique Mohieddine Habita, le tacticien polonais donna les clés offensives à un autre élément efficace et polyvalent : Faouzi Henchiri. Ce dernier sera très déterminant dans cet exercice ou il marqua la bagatelle de 18 buts (13 en LP1 + 5 en coupe) durant cette saison. Associé à Brahim Jomn, Mohsen Yahmadi et avec la complémentarité entre Mondher Msakni (Père de Iheb et Youssef), Lotfi Chihi, Khaled Ben Slimane et Fourat Akremi, l’effectif est parmi les plus fournis du championnat tunisien, sans oublier les défenseur Lotfi Kaâbi, Mohamed Ben Hammouda, les deux keeper Hédi Khedher (Paix à son âme, décédé le 15 janvier 2020, 23 saisons au sein du club.. il bandiera) et l’exemplaire Boubaker Zitouni (25 sélections).
Rapidement, un mano à mano s’installa entre le club d’El Mellassine et l’Espérance Sportive de Tunis pour le Lion (trophée de champion) et le verdict ne serait donné qu’aux derniers moment du sprint final … En effet, pour le compte de la 26e et dernière journée, l’Espérance et le Club Olympique des Transports ont le même nombre de points (78) mais le club de Bab Souika possède un léger avantage dû aux confrontations directes. Pour clôturer cet exercice, les deux formations se déplacent respectivement pour affronter le Club Athlétique Bizertin et l’Olympique du Kef. Mi-temps, les deux scores sont vierges sur les deux terrains et tout reste à jouer … Sauf, à la surprise générale, au stade Ahmed-Bsiri (à Bizerte) l’arbitre décide de prolonger la pause entre les deux mi-temps, de 45 minutes. La reprise au stade du Kef, commença plutôt et le Club Olympique des Transports, qui a ouvert le score à la 74e, fini par l’emporter sur une victoire écrasante (1-4). Pendant ce temps, dans le nord du pays, et alors qu’on se dirigeait vers match nul et vierge (le COT remporterait le titre) l’homme en noir, Habib Mimouni accorda un penalty dans le money-time pour Taraji (l’EST), que va transformer le spécialiste de la discipline : Nabil Maâloul (il terminera meilleur buteur du championnat cette saison avec 14 buts devançant Faouzi Henchiri d’une réalisation)..La messe est dite pour le COT, qui termine l’exercice avec 81 points ex-aequo avec l’Espérance mais perd le titre sur les confrontations directes …La frustration en championnat fût très grande et le dernier espoir de remporter un titre passera par une victoire en finale de la coupe de Tunisie (le COT avait sorti tour à tour : l’Union Sportive de Monastir (16e), l’Avenir Sportif de Soliman (8e), l’Avenir Sportif de Oued Ellil (1/4e) et le Sfax Railway Sport (1/2e).
La finale s’annonce rude et compliquée face au Club Africain, qui a terminé 3e en championnat et qui voulait aussi remporter un trophée cette année là. Les deux équipes procèdent d’abord par un round d’observation puis se neutralisent jusqu’à la 75e, Faouzi Henchiri entre dans la surface adverse, s’écarte sur le côté gauche, Slim Ben Othmane anticipe et dévie le ballon qui arrive dans les pieds de Brahim Jomni qui ouvre le score (1-0 pour le COT). Dès le coup d’envoi de ce premier but, le clubiste Khaled Touati profite d’un raid solitaire au bout duquel il déclenche une frappe qui fait mouche (elle touche le poteau puis le dos de Boubaker Zitouni, 1-1).Après deux séances de prolongations, le score nul (1-1) ne bougera pas et donnera lieu à une séance de tirs au but. C’est finalement Lotfi Kaâbi qui marque le penalty salvateur pour le club d’El Mellassine et scelle ainsi la victoire historique (1-1 ap, 5-4 tab.) en coupe de Tunisie ( Pour l’anecdote, l’arbitre de la rencontre Habib Mimouni (décidément) prendra sa retraite après ce match )
L’année 1988 restera ainsi dans les mémoires du football tunisien et du club banlieusard, grâce à l’excellente saison du Club Olympique des Transports (qui connaîtra une première participation à la Coupe d’Afrique des Vainqueurs de Coupe (C2) mais s’inclinera au 1er tour contre le Stade Malien (3-0 agg) )
Le professionnalisme, les mauvaises gestions et la fin du corporatisme
Au tournant des années 1990, le club continue d’accrocher les places d’honneur et le ventre mou au classement (8e en 1989, 10e en 1990, 6e en 1991) mais connaîtra une relégation lors de la saison 1991-1992 en terminant 14e. Cette nouvelle époque sera aussi marquée par l’émergence d’un autre joueur formé au sein de l’académie du COT et passé par Tarajji, un certain Abdelkader Ben Hassen. Le COT sera de nouveau sacrée en LP2 en 1995 (le 7e titre de champion de LP2 pour Ennakel) et retrouve donc la première division pendant 4 saisons consécutives, tout en réussissant à former des joueurs de qualité comme Walid Abdelli, Jihed Daouad et Ridha Hammami. Depuis la fin du 19e siècle, le club fait l’ascenseur entre la Ligue Professionnelle 1, le Ligue Professionnelle 2, voir Ligue Professionnelle 3 et agonise dans l’insouciance la plus totale …
Le COT n’arrivant plus à répondre aux exigences du football professionnel et les choses se sont compliquées pour lui. Alors que par le passé, les joueurs du club furent des salariés par le ministère des transports et pouvaient voir le ballon rond comme du simple plaisir, hélas, depuis quelques années le Club Olympique des Transports souffre d’une mauvaise gestion (propre à quasiment toutes les formations en Tunisie, surtout corporatistes, tels que le Cheminots, le Ralway ou el Gawafel etc ), d’un non-développement de ses infrastructures, d’un manque d’aide de l’état (Zine El-Abidine Ben Ali a mit un terme à la subvention historique du club en 2009 juste avant la révolution) et surtout d’un manque d’encadrement de ses dirigeants.
Malgré toutes ces difficultés, Ennakel arrive toujours à sortir quelques noms qui ont fait une petite carrière au point de vue LP1 comme Mourad Hedhli, Hatem Ait-Lachker et Achraf Zitouni. La formation reste vitale pour ce club et ceci malgré que les jeunes à potentiel d’El Mellassine quitte de plus en plus tôt le quartier pour continuer leurs apprentissages au Parc A-Mounir Kebaïli, Parc B-Hassen Belkhodja ou bien au Complexe Hedi-Ennaïfer de Bardo,
En conclusion, et au moment où nous écrivons ces lignes, ce bastion du football tunisien végète en LA3 et ne vit que grâce aux bambins issus de son quartier.. En espérant revivre les exploits de ce monument du football tunisien, qui est le C-O-T : Club Olympique des Transports, nous citerons un rappeur qui a grandit dans le quartier d’El Mellassine, Sey Fou, qui disait : « بلاد ما تتعاش كان بفلتان و فلتانو » sur le track Klem 9a3da, 2014.
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