La messe est dite pour le président du Club Africain, Abdessalem Younsi, qui a fini par jeter l'éponge et quitter son poste. Contesté et isolé depuis des mois, la dernière réunion avec le président de la fédération tunisienne de football a scellé son destin...
Élu en juin 2018 en grande pompes à la tête du Club Africain pour quatre ans, le président Abdessalem Younsi, qui a essayé tant bien que mal, de résister à la pression du « peuple » clubiste, a finalement « lâché » l’affaire à la tête du club.
En effet, les choses se sont accélérées après la deuxième défaite de la saison (en cinq matchs) à Ben Guerdane, plusieurs groupes de supporteurs (Winners, Leaders ..)et associations (CA Protectors, Alliance..) ont appelé à des manifestations et un sit-in ouvert au parc Mounir Kebaili contre la direction du club et en particulier son président
Les décisions d’interdictions de recrutement ne sont toujours pas levées, et ce malgré les énormes efforts consentis par les supporteurs ayant permis d’effacer près de 6 millions de dinars de l’ardoise. Le club de Beb Jedid fait encore et toujours face à une multitude de dossiers de la part des commissions de litiges de la FIFA. La dette reste énorme et le plus dur reste à venir. Le premier paiement du contrat de Qatar Airways (6 millions de dinars) a été dépensé pour le recrutement de joueurs (foot, hand, basket etc ) et le paiement de certains salaires des nouveaux joueurs (toujours pas qualifiés).
Certains parleront de lourd passif, d’autres de mauvaises appréciations, mais une chose est sûre aujourd’hui : cette direction n’a ni la compétence juridique, ni les moyens financiers pour porter encore à bout de bras cette grande institution et ne pourrait, en aucun cas, assumer ses responsabilités dans un contexte de plus en plus insoutenable…
Une malveillance financière et administrative qui n’est pas du tout pour rassurer sur l’avenir d’un club qui fête son centenaire. L’addition est de plus en plus corsée et le président Abdessalem Younsi a fini par y payer les frais… A suivre !