Parmi les rivalités du football tunisien, la rencontre opposant le Club Sportif Sfaxien et Étoile Sportive du Sahel a toujours un caractère particulier lors des compétitions africaines, retour sur l'historique des matchs en C1/C3..
La capitale du Sud et la perle du Sahel
132 km : telle est la distance qui sépare Sfax et Sousse, la seconde et troisième ville de Tunisie. Un contraste net entre le paysage du littoral sahélien avec ses plages connues de tous, et les prémisses du sud tunisien avec ses oliviers à perte de vue et à l’horizon lointain les industries et le port de la métropole sfaxienne. Chacun des gouvernorats vibre pour un des clubs historiques du sport tunisien : l’Étoile Sportive du Sahel pour Sousse, le Club Sportif Sfaxien pour Sfax. Ce dernier a été fondé sous le nom de Club Tunisien le 28 mai 1928 par le journaliste Zouheir Ayadi et a un ancrage identitaire dans le quartier de Bab Diwan dans la médina de Sfax. Le mythique club de Sousse, quant à lui, fut créé le 11 mai 1925 au sein de l’école franco-arabe de la rue Laâroussi Zarrouk dans le quartier de la Médina, et avait alors pour président Chedly Boujemaâ.
Lors de son accession en Division d’Excellence, actuelle Ligue Professionnelle 1, pendant la saison 1947-1948, le CSS (alors dénommé Club Tunisien et ceci jusqu’en 1962) va pouvoir se confronter aux grandes formations de l’époque, dont le club étoilé (qui a connu son unique montée en 1931-1932). En effet, le premier Clásico : ESS – CSS de l’histoire a eu lieu pendant l’exercice 1947-1948 : succès du Club Tunisien (3-1) lors du match aller au stade Henri Couderc (ancien nom de l’enceinte Taïeb-Mhiri) et large victoire de l’Étoile (4-1) pour le compte du match retour au stade Mohamed Maarouf. Cette période pré-indépendance voit se confronter des joueurs de qualité comme Habib Mougou, Mohamed Ben Romdhane, Rachid Sehili ou bien Taoufik Ben Slama etc.. la rivalité, du moins d’un point de vue sportif, est alors lancée entre les deux clubs.
1999, Golden Era et la double confrontation en CAF C3
La première fois que les deux clubs croisent le fer en compétition africaine, c’est pour ainsi dire une finale avant la lettre de la CAF Confederation Cup 1999, malheureusement trop précoce, vu que la double confrontation intervient en quart de finale. Un duel de luxe, entre un Club Sportif Sfaxien tenant du titre et une Étoile Sportive du Sahel désormais rompue à l’exercice continental, après ses trois finales consécutives : CAF Confederation Cup 1995 (gagnée face à l’Association Sportive Kaloum), et 1996 (perdue face au Kawkab Marrakech), African Cup Winners’ Cup 1997 (gagnée face à l’AS FAR de Rabat), sans compter la CAF Super Cup 1998 remportée à Casablanca face au Raja.
Duel de luxe, et constellation de stars. Côté CSS, les cadres du triomphe en CAF Confederation Cup 1998 sont encore là, à l’instar du meneur de jeu international Skander Souayah, couvert par le solide Anis Boujelbene, le futur latéral volant de l’Ajax Amsterdam Hatem Trabelsi, l’expérimenté défenseur central Sami Trabelsi, et le buteur Mohamed Salah Meftah. Pour les deux Trabelsi et Souayah, le triomphe continental en club a été la cerise sur le gâteau d’une année couronnée d’une participation au Mondial en France avec la sélection tunisienne. Les sfaxiens vont de plus enregistrer l’arrivée de l’ex-attaquant de l’Étoile Imed Ben Younès, qui connaît la compétition comme sa poche, lui qui a inscrit en finale de l’édition 1995 le doublé qui a permis à l’ESS de soulever le trophée.
L’Étoile Sportive du Sahel n’est pas en reste niveau vedettes : même si le départ de certains mondialistes artisans du titre de champion de Tunisie 1996-1997 constitue une perte, les milieux chevronnés Bouazizi et Ghodhbane, le défenseur Mkacher, et le rempart infranchissable Radhouane Salhi sont toujours là. A l’émergence de certains nouveaux visages (Ghazouani, Mkademi, Mogaadi) s’ajoute la constitution d’une ligne d’attaque de feu : l’ancien nantais Imed Mhedhebi, le brésilien (futur naturalisé tunisien et buteur de la sélection) Francileudo Silva Dos Santos, et l’ancien troyen Zied Jaziri. Un trio associé à l’ESS en 1999, vainqueur de la CAN cinq ans plus tard. Excusez du peu. Ce quart de finale de CAF Confederation Cup 1999 implique donc 6 des 23 Tunisiens futurs champions d’Afrique 2004 avec les Aigles de Carthage : Trabelsi, Bouazizi, Ghodhbane, Mhedhebi, Jaziri, Santos.
Au match aller, au stade Taïeb-Mhiri de Sfax, le premier but en carrière de Zied Jaziri permet notamment à l’ESS de repartir avec ce qu’on pense être une victoire décisive pour la qualification (1-2). C’était sans compter l’instinct carnassier de Imed Ben Younès, qui se réveille au retour au stade olympique, théâtre de ses exploits de ses années passées à Sousse. L’effervescence dans les tribunes, entre le public local venu voir son équipe finir le boulot, un parcage visiteur croyant fermement à l’exploit, et le faste d’une affiche 100% tunisienne en coupe d’Afrique disputée en nocturne, vont donner envie à Ben Younès de jouer un mauvais tour à son ancien club. En verve, l’attaquant inscrit un triplé, et seules les réalisations répétées de Santos et Mhedhebi pour remettre leur équipe à flot à 3-3 et les forces rassemblées d’une défense sahélienne aux abois dans le dernier quart d’heure empêchent le match de basculer. Devant ses supporters surpris par les quinze ultimes minutes d’un stress grandissant, l’Étoile tient bon et dresse des barricades coupant au CSS le chemin d’un ultime but qui aurait pu lui octroyer la qualification.
Les sfaxiens perdent leur titre, et l’ESS qualifiée pour le dernier carré va foncer vers le trophée dans une dynamique similaire à cette double confrontation, oscillant entre le torrent et la digue : le doublé ébouriffant de Santos face au Zamalek en demi-finale aller (victoire 2-0), les dernières minutes de résistance au Caire à un but de l’élimination au retour (défaite 1-3) ; le but rageur de Mhadhbi dans une finale aller nerveuse face au Wydad Casablanca (1-0 dans un stade Olympique à guichets fermés), puis le coup-franc splendide de Ghodhbane et la deuxième mi-temps à suspense au Maroc (défaite 1-2 au stade Mohammed V) au cours de laquelle l’Étoile gaspille des occasions de se mettre à l’abri, et conserve finalement en se recroquevillant un avantage qui tient à un fil pour conquérir la deuxième CAF Confederation Cup de son histoire.
23 février 2008 : Une CAF Super Cup 100% tunisienne tourne à l’avantage de l’ESS
Forts de leur glorieuse victoire en CAF Champions League qu’ils ont été chercher au Caire même face au double tenant du titre Al Ahly Sporting Club, ainsi que de leur participation historique à la coupe du monde des clubs, les joueurs de l’ESS affrontaient leurs homologues du CSS, vainqueurs de la CAF Confederation Cup face à Al Merreikh Omdurman pour une CAF Super Cup 100 % tunisienne.
Il s’agissait de la troisième fois dans l’histoire de la CAF que deux clubs d’un même pays se disputaient la super coupe après un Zamalek – Ahly en 1993, et et un Zamalek – Al Mokawloon en 1997. C’est donc le 23 février 2008 que les hommes de Bertrand Marchand et de Michel Decastel croisaient le fer dans un stade de Radès plein à craquer, sous les chants entonnés par les ultras de la Brigade Rouge et des Black & White Fighters.
Les hostilités sont rapidement lancées dans cette 16e édition de la CAF Super Cup, sur une récupération de Gelson Silva, ce dernier sert Afouane Gharbi qui centre en direction d’un Amine Chermiti « on fire » qui ouvre le score d’un tacle rageur (4e). Sonnés par cette mauvaise entame, les Bianconeri arrivent tout de même à se relancer dans cette rencontre et égalisent sur un corner bien botté par Fraj Bnouni que le malheureux Souheil Ben Radhia (26e), fraîchement débarqué pour palier le départ de Saber Ben Fraj au Mans Football Club, dévie de la tête dans son propre camp, bien pressé par l’attaquant ghanéen Opoku Agyemang.
Il faudra attendre la deuxième mi-temps pour départager les deux équipes, et ce sont les coéquipiers de Aymen « Balbouli » qui réussiront à faire pencher la balance de leur côté, grâce à un but de Radhouane Felhi (48e), servi par Mehdi Meriah sur coup-franc. Les joueurs de l’ESS parviendront à préserver leur avance au score, malgré l’expulsion de Chermiti en fin de rencontre, pour remporter la deuxième CAF Super Cup de leur histoire, après le sacre obtenu en 1998 face au Raja Club Athletic. Un titre de plus s’ajoute donc au palmarès d’une génération dorée qui a raflé tous les titres possibles au niveau continental, en réalisant le grand chelem sur deux ans (CAF Confederation Cup 2006, CAF Champions League 2007 et CAF Super Cup 2008).
22 novembre 2008 : Les Bianconeri tiennent leur revanche
Neuf mois après s’être rencontrés en CAF Supercup, l’ESS et le CSS se croisent à nouveau dans le cadre de la finale retour de la Coupe de la CAF. Après s’être quittées deux semaines plus tôt sur un score nul et vierge pour le compte de la première manche au stade Taïeb-Mhiri de Sfax, les 2 équipes s’affrontaient cette fois au stade Olympique de Sousse.
Entre la rencontre du 23 février et celle du 22 novembre, beaucoup d’encre a coulé et énormément de changements ont été opérés. L’Étoile Sportive du Sahel s’est de son côté séparée de son entraîneur Bertrand Marchand ainsi que de son successeur Michel Decastel, lui aussi démis de ses fonctions au CSS, pour faire finalement confiance au duo Hervé Gautier – Taoufik Zaaboub quelques jours avant la finale. Pour ce qui est de l’effectif, le 11 étoilé a été décimé par les départs du duo Moussa Narry – Majdi Traoui au milieu ainsi que du quator offensif composé de Gelson Silva, Mouri Ongunbiyi, Afouane Gharbi et Amine Chermiti. Quant au Club Sportif Sfaxien, après s’être successivement séparé de Michel Decastel et Khaled Ben Yahia, le club a décidé d’opter pour Ghazi Gherairi. Le nouvel entraîneur des Bianconeri a cependant pu compter sur la même ossature de l’équipe qui a remporté la coupe de la CAF en 2007.
Pour cette première finale opposant deux équipes du même pays dans la nouvelle édition de la CAF CC, le match s’emballe dès l’entame avec un but de l’attaquant sfaxien Opoku Agyemang (2e) qui trompe la vigilance de Aymen Balbouli suite à une incursion rapide dans la défense étoilée. Malgré la volonté des étoilés de revenir au score, ce sont les joueurs du club de la capitale du sud qui creusent l’écart grâce à un but de Albdelkarim Nafti (74e) devant des supporters sahéliens complètement médusés et un stade olympique de Sousse conquis par les chants des « Black & White Fighters ».
Ce but servira d’électrochoc pour les étoilés qui parviendront à égaliser grâce à des réalisations de Emeka Opara (75e) et Aymen Abdennour (79e). Le match est relancé, les supporters des deux équipes retiennent leur souffle jusqu’au coup de sifflet final. Le Club Sportif Sfaxien est sacré champion pour la deuxième année consécutive et devient le premier club de l’histoire de la nouvelle édition de la CAF Confederation Cup à conserver son titre.
2013 : La dream team du CSS enfonce une Étoile vacillante
Après cette finale mémorable de 2008 qui a vu le Club Sportif Sfaxien triompher en finale en tenant en échec l’Étoile sur sa pelouse sur le score de 2 buts à 2, les deux équipes se retrouvaient cinq ans plus tard en phase de groupes de la même CAF Confederation Cup.
C’est lors d’un soir d’été ramadanesque, le 21 juillet, qu’avait lieu le match aller de cette double confrontation au stade Taieb Mhiri de Sfax. Les hommes de Ruud Krol, forts de leur titre de champions de Tunisie acquis à peine 2 mois auparavant, se présentaient face à une équipe de l’Etoile encore en reconstruction, avec à sa tête le coach français Denis Lavagne. Peu de surprises du coté de la composition d’équipe sfaxienne, avec la présence des hommes forts de l’époque : Ali Maaloul, Ferjani Sassi, Fakhreddine Ben Youssef, Maher Hannachi ou encore Idrissa Kouyaté. Les étoilés, quant à eux, se présentaient avec une équipe rajeunie dans laquelle on pouvait compter Alaya Brigui, Hamdi Nagguez, Fehmi Kacem, Issam Jebali, et enfin la nouvelle recrue fraichement arrivée de l’USM Harrach, Baghdad Bounedjah.
Dans un Taïeb-Mhiri plein à craquer, les Bianconeri n’ont besoin que de 18 minutes pour ouvrir le score : après une récupération de l’excellent Ferjani Sassi aux 30 mètres, le milieu tunisien adresse une superbe ouverture pour Idrissa Kouyaté dans la surface de réparation, qui crucifie Aymen Mathlouthi et fait exploser tout un stade. Malgré plusieurs tentatives des visiteurs pour revenir au score, dont une frappe de Baghdad Bounedjah qui passe au-dessus des cages de Rami Jeridi, le CSS s’impose par la plus petite des marges et met d’ores et déjà l’Etoile dans une position inconfortable dans ce groupe A.
Deux mois s’écoulent alors entre ce match aller et le match retour qui doit se jouer au stade olympique de Sousse. Deux mois durant lesquelles l’Étoile va battre Saint George Sports Club sur sa pelouse, mais va prendre un seul point d’une double confrontation contre le Stade Malien pourtant à la portée des coéquipiers de Mossaâb Sassi, tenus en échec à Sousse et battus à Bamako. Entre temps, les hommes de Denis Lavagne ont également remporté leur première Coupe de Tunisie depuis 1996 en s’imposant en finale contre … le Club Sportif Sfaxien. C’est donc dos au mur avec 4 petits points au compteur, mais une dernière confrontation directe remportée face à son adversaire du soir, que l’ESS se présente en cette soirée du 14 septembre face à une équipe du CSS qui a déjà un pied dans le dernier carré.
Pour cette rencontre, l’attaquant algérien Baghdad Bounedjah laissait sa place à Mossaâb Sassi à la pointe de l’attaque. Au contraire du match aller au Stade Taieb Mhiri durant lequel les étoilés s’étaient montrés impuissants sur le plan offensif, ces derniers vont se procurer un grand nombre d’occasions. Après des tentatives de Dramé Michailou et Mossab Sassi, c’est finalement Issam Jebali qui va ouvrir le score à la 40e minute de jeu, très bien servi par un Alaya Brigui en grande forme. Mais c’est seulement 5 minutes plus tard, dans le temps additionnel de ce premier acte, que les hommes de Ruud Krol vont revenir au score. Après un coup-franc obtenu sur le côté droit près du poteau de corner, l’homme à tout faire Maher Hannachi sert parfaitement un Fakhreddine Ben Youssef qui devance la défense de l’Étoile pour placer une tête imparable venue se loger dans les filets de Balbouli. A la mi-temps, le technicien français Denis Lavagne décide d’incorporer Fehmi Kacem en lieu et plae d’un décevant Mohamed Ali Nafkha. L’ESS domine alors son vis-à-vis, se procurant un grand nombre d’occasions, et se voit même évoluer en supériorité numérique après l’exclusion de Mahmoud Ben Salah à l’heure de jeu. Malgré plusieurs opportunités, dont un pénalty manqué par Mossaâb Sassi, et une tête de Baghdad Bounedjah sur le poteau de Jeridi, la rencontre se conclura sur un match nul qui enterre l’Étoile, scellant quasiment son élimination de la compétition.
Le match nul des étoilés en Ethiopie lors de la dernière journée n’arrangera pas leurs affaires, et ces derniers terminent finalement en troisième position de ce groupe A, derrière le Club Sportif Sfaxien et le Stade Malien. Denis Lavagne, quant à lui, quittera le club deux mois plus tard, laissant une génération prometteuse qui verra les Nagguez, Boughattas et Brigui remporté cette même CAF Confederation Cup deux ans plus tard.
2019 : la partition tactique opposant Ruud Krol et Roger Lemerre
Il aura fallu attendre six longues années, soit une éternité, pour revoir cette confrontation dans un contexte continental. Les deux clubs se retrouvent alors en phase de groupe de CAF Confederation Cup dans le groupe A. Avec à sa tête de nouveau l’excellent entraîneur néerlandais Ruud Krol, le Club Sportif Sfaxien affiche des certitudes sur le point de vue tactique avec un bel effectif doté d’une ossature solide, semblable à celle qu’il compte aujourd’hui (au moment où nous écrivons ces lignes). De l’autre côté, l’Etoile Sportive du Sahel et son président Ridha Charfeddine ont annoncé le retour de Roger Lemerre pour amorcer une mission commando après des résultats plus que moyens en championnat.
Dans un stade olympique de Sousse quasiment plein (pour cause d’assouplissement des quotas des supporters en CAF Confederation Cup), l’ESS a connu des débats équilibrés en début de rencontre face à une équipe du CSS organisée dans un bloc bas en 4-3-3 qui se projetait vers l’avant à l’aide d’éléments comme Mohamed Ali Moncer, Kingsley Sokari et Walid Karoui. La confiance aura été du côté des sfaxiens d’entrée : à la 8e minute, sur une incursion de Firas Chaouat dans la surface, l’international tunisien temporise et adresse un délicieux ballon pour son coéquipier Aymen Harzi seul au second poteau qui pousse le cuir dans les cages de Makram Bdiri pour ouvrir le score (0-1). Durant tout le reste de la rencontre, les joueurs de Roger Lemerre chercheront en vain de revenir à la marque. Après une frappe de Malek Baâyou en seconde période, le défenseur Nour Zamen Zammouri dévie le ballon du bras, et l’arbitre Issa Sy indique le point de pénalty. Le capitaine Yassine Chikhaoui s’élance mais voit son tir stoppé par Aymen Dahman. Le Club Sportif Sfaxien s’impose finalement et prend le leadership du groupe A.
1 mois ou 28 jours plus-tard, le match retour est attendu avec une pression particulière pour les deux équipes. Le stade Taïeb-Mhiri affiche complet durant cette après-midi, les deux équipes étant déjà qualifiées, avec comme seul enjeu de la rencontre la tête du groupe qui permettrait d’éviter un mauvais tirage en quart de finale de CAF CC. Au terme d’une première mi-temps avec beaucoup de rythme et peu d’occasions, mais dans une ambiance folle, le coach Ruud Krol décide de faire entrer son couteau suisse Kingsley Sokari pour rééquilibrer son milieu de terrain. Sur une transversale de Mohamed Ali Moncer, le virevoltant ailier Alaeddine Marzouki provoque sur son côté droit et centre en direction de Firas Chaouat, ce dernier profitant alors d’une erreur d’appréhension de Saddam Ben Aziza pour tromper le keeper Walid Kridene à la 58e. La réaction ne va pas se faire attendre, et c’est à la 62e minute que le corner de Maher Hannachi voit Saddam Ben Aziza surgir au premier poteau pour crucifier Aymen Dahman et remettre son équipe à hauteur de l’adversaire. Le match prend alors une toute autre tournure avec deux formations qui profitent du moindre espace pour faire mal à l’adversaire. Une nouvelle fois, les Bianconeri se montrent dangereux via l’aile droite : Kingsley Sokari centre en direction de Firas Chaouat qui est accroché dans la surface par Zied Boughattas, l’homme en jaune Mustapha Ghorbal désigne alors le point de pénalty. Nassim Hnid ne se fait pas prier pas pour le transformer et donner la victoire à la 77e minute pour le Club Sportif Sfaxien, qui comme son adversaire du jour échouera en demi-finale de la CAF Confederation Cup à l’orée de l’été 2019. Pour cette saison, l’Étoile Sportive du Sahel s’est contenté d’une victoire finale en Zayed Champions Cup face à Al-Hilal Football Club (0-1) tandis que le CSS a remporté la coupe de Tunisie face à l’ESS (0-0, 4-5 tab).
Les deux rivaux se retrouveront donc de nouveau en CAF Confederation Cup pour la 3e journée du groupe C dans la 10e confrontation continentale de l’histoire. Nous vous donnons rendez-vous à 18 heures dimanche pour assister de nouveau à une rivalité incontournable du football tunisien avec une dimension africaine!
Article réalisé en collaboration avec Farouk Abdou de Lucarne Opposée..