Accompagné de Wahbi Khazri à la pointe de l'attaque, le Dijonnais Naïm Sliti espère emmener la Tunisie en demi-finales de la CAN 2019 en Egypte. Depuis leur unique sacre en 2004, les Aigles de Carthage se sont arrêtés en quarts de finale sur cinq des sept dernières éditions. Ils entrent dans la compétition lundi face à l'Angola, à partir de 19h
La Tunisie, qui n’a plus dépassé les quarts de finale de la CAN depuis son sacre de 2004, « veut passer ce cap » en Egypte, confie à l’AFP son attaquant Naïm Sliti qui souhaite « marquer le coup » avec la génération actuelle. Les Aigles de Carthage débutent lundi contre l’Angola, à Suez (19h).
L’unique sacre tunisien remonte à 2004. La génération actuelle peut-elle imiter celle qui s’était imposée à domicile ?
Naïm Sliti : « En 2004, j’étais sorti dehors avec mon drapeau de la Tunisie, je criais partout à Marseille (où il a grandi). C’est des supers souvenirs ! Nous aussi, on a une bonne génération. C’est à nous de jouer. Dans ma carrière, ce sera une grande déception si je ne fais pas un truc en sélection. J’essaye de monter les étapes petit à petit en club. Avec la sélection, c’est pareil. C’est bien de jouer les grosses compétitions, mais tu as envie de marquer le coup. Il y a deux CAN (qui viennent), 2019 et 2021, et j’espère qu’on va aller au bout à l’une des deux. »
La Tunisie n’a plus dépassé les quarts de finale depuis son sacre. Cette année, pensez-vous pouvoir aller plus loin ?
NS : « On a envie de passer ce cap. A chaque fois, ça se joue à rien. La dernière CAN (élimination en quarts par le Burkina Faso), on était frustrés après le match. On sentait qu’on pouvait aller au bout car on avait une super équipe. A chaque édition, on finit en quarts (cinq fois lors des sept dernières éditions). On a cette ambition d’aller au moins en demies. Maintenant, c’est sur le terrain, c’est le jour J. »
Avec l’Angola, le Mali et la Mauritanie, vous avez une poule abordable…
NS : « En Afrique, c’est dur de dire ça. Au niveau des noms, c’est plus abordable par rapport à d’autres poules. Mais c’est toujours des matches compliqués, il n’y a jamais de 4-0, de 3-0. Si on joue notre football, et qu’on joue comme on sait le faire, on doit passer. »
Avec Wahbi Khazri qui vient de boucler sa saison la plus prolifique en Ligue 1, peut-on dire que l’attaque sera votre point fort ?
NS : « On a de supers joueurs offensivement. Notre jeu est porté vers l’avant, comme l’Algérie ou le Maroc. Mais la différence pour aller au bout, c’est une bonne assise défensive. Offensivement, je pense qu’on va faire la différence. Mais si tu la fais et que tu prends un but à chaque contre… Il faudra être solide défensivement, et devant, à nous de faire le travail. »
Quelle est votre relation avec Wahbi Khazri ?
NS : « Avec Wahbi, Youss’ (Youssef Msakni), Anice Badri, on s’entend super bien sur le terrain. C’est un joueur de foot qui aime bien le ‘toque’ (jeu de passes courtes et rapides). Youss’ est aussi un joueur incroyable. J’espère vraiment qu’on va faire de bonnes choses. »
La Tunisie a-t-elle progressé en défense ces dernières années ?
NS : « On n’est pas encore au top, mais il y a des joueurs qui sont en train d’émerger, comme Oussama Haddadi (son coéquipier à Dijon) qui commence à avoir un niveau incroyable. On parle souvent de l’attaque, mais la CAN, ce n’est pas que ça. Il faut une bonne assise défensive. »
Que peut apporter le nouveau sélectionneur Alain Giresse, nommé en décembre ?
NS : « C’est quelqu’un de très abordable, qui discute beaucoup. Il fonctionne beaucoup avec l’affectif des joueurs. Il va nous apporter son expérience du très haut niveau, mais aussi du calme dans les moments importants. On avait de la sérénité de temps en temps, mais on en a besoin d’un peu plus. »
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