CDM U17 en 2007 : Des étoiles plein les yeux

Une élimination amère face aux bleus de Mamadou Sakho

Nous sommes le mercredi 29 août 2007, après une séance de prolongations mal maîtrisée, l’équipe Nationale Tunisienne – réduite à dix depuis la 76eme minute – quittait la Coupe du Monde des moins de 17 ans avec beaucoup de regrets mais également énormément d’espoirs grâce à une bande de jeunes qui regorgeaient de talents. Cet après-midi-là ou plutôt ce matin là (10h à Tunis et 17h à Seoul), Damien Le Tallec -frère d’Anthony- actuellement milieu de terrain du MHSC, inscrivait un doublé qui éliminait les aigles et permettait aux bleus de se qualifier pour un quart de finale (perdu) face aux voisins espagnols emmenés par un certain Bojan Krikic

Le onze tunisien aligné par Maher Kanzari face à la France : Habib Tounsi, Slim Marzougui, Mohamed Karoui, Maher Jaballah, Bilel Ifa, Arbi Sadok, Youssef Msakni, Nour Hadhria, Oussema Boughanmi, Khaled Ayari et Mossaâb Sassi.

Cette génération là, pas la meilleure des bleus (Yann Mvila, Mamadou Sackho, Emmanuel Rivière comme noms les plus ronflants) éliminait une sélection tunisienne si brillante au premier tour. Qualifiée avec trois victoires en trois matchs, vainqueur de la Belgique, des Etats-Unis et le Tadjikistan, la Tunisie avait impressionné. Youssef Msakni double buteur contre la Belgique avait permis de lancer cette coupe du monde sous le meilleur des auspices (4-2 buts de Khaled Ayari et Oussama Boughanmi également).

Le second match était l’occasion de se frotter aux Yankees, encore une victoire probante 3-1 et encore un doublé signé Nour Hadhria cette fois-ci (but de Rafik Dkhil aussi). Pour le dernier match, encore une victoire, moins prestigieuse certes pour les poulains de Maher Kanzari contre le Tadjikistan 1-0, mais qui permet à Msakni de finir ce premier tour de poules avec 3 buts en 3 matchs.

Que sont devenus depuis certains d’entre eux ?

Si certaines figures de proue sont encore sur le devant de la scène tels que Atef Dkhili, Bilel Aifa ou encore Youssef Msakni, d’autres auraient pu avoir une carrière plus aboutie.
Citons Nour Hadhria qui avec sa vista était le meneur de jeu de cette équipe. Promis à un bel avenir du coté de Bab Jedid, le numéro 10 a, tour à tour, porté les couleurs du CAB, de Jendouba, de l’Avenir de la Marsa et enfin très récemment la tunique de Menzel Bouzelfa.
Autre joyau de cette équipe, Mossaab Sassi -quelle patte gauche- joueur de l’ESS à l’époque. Il avait marqué les esprits avec ses dribbles chaloupés et son aisance technique balle au pied. Après des expériences au CAB, au CSS et à Hammam-Lif, il a rejoint la JSK suite à un aller-retour en Arabie Saoudite au club de Hetten FC.
Enfin, notre dernier focus sera sur Khaled Ayari, pur produit de la formation de l’AS Ariana et doublure d’Eneramo à l’Espérance, il a depuis 2013 choisi l’expatriation et a roulé sa bosse un peu partout en France (Angers, Orléans, Paris FC et Rodez), en Bulgarie au Lokomotiv Plovdiv et il a tout récemment posé ses bagages au Luxembourg à l’US Hostert.
Depuis cette participation, la Tunisie peine à s’illustrer dans les compétitions internationales malgré un vivier de joueurs talentueux.. Ceci dit, l’équipe de Tunisie U20 entraînée par… Maher Kanzari, finaliste de la dernière coupe arabe, a laissé entrevoir beaucoup d’espoirs, grâce à une belle génération de joueurs (Ghram, Laabidi, Berrima et Mimouni) qui, nous l’espérons, pourront très bientôt s’exprimer sur la scène mondiale.