Alors que le covid-19 continue de gagner du terrain, le monde du football n’a bien entendu, pas été épargné. N’ayant jamais connu de coup d’arrêt depuis la seconde guerre mondiale, l’activité footballistique se trouve, à son tour, mise à épreuve.
Et pour cause, face à cette crise sanitaire inédite, la FIFA a créé le 18 mars dernier, un groupe de travail sur les conséquences de la crise du coronavirus, pour encourager fortement les clubs et les joueurs à collaborer pour trouver des accords et des solutions pendant la suspension des compétitions nationales et internationales.
Mardi, la FIFA a publié une série de recommandations et de directives visant à aborder les nombreux problèmes pratiques qui en découlent, notamment en matière de contrats de joueurs et de transferts. Alors que l’espoir de terminer les championnats avant l’été semble s’envoler, l’instance internationale a émis des directives, pour pallier aux conséquences de la pandémie sur les contrats.
L’objectif ? alléger les clubs impactés par la crise sanitaire, mais aussi trouver des accords salariaux pour les footballeurs pour faire face à cette situation complexe, tant sur le plan sportif que juridique.
Concernant les contrats arrivant à échéance le 30 juin
La FIFA préconise une extension des contrats jusqu’à la fin effective de la saison : « Cette mesure parfaitement conforme aux intentions des parties concernées au moment de la signature du contrat vise à préserver l’équité sportive et la stabilité », défend la FIFA. « Le même principe s’applique aux contrats entrant en vigueur au début de la saison prochaine, avec une date d’effet retardée en conséquence. »
Les salaires des joueurs
La FIFA recommande aux clubs et aux joueurs de trouver un terrain d’entente et d’examiner « tous les aspects de chaque situation de façon équitable, en intégrant les éventuelles mesures gouvernementales destinées à soutenir les clubs et les joueurs, en réfléchissant à l’opportunité de réduire ou de reporter les salaires et en étudiant les couvertures d’assurance existantes. »
Faute d’accord, la FIFA sera amenée à statuer en fonction de différents facteurs, tels que la situation économique du club ou encore la réalité de sa volonté à parvenir à un accord avec les joueurs.
Les périodes de transferts
Pour mémoire, le prochain mercato estival devait initialement avoir lieu du 11 juin au 2 septembre.
L’instance internationale énonce qu’elle fera preuve de souplesse et « autorisera un déplacement de ces périodes de sorte qu’elles encadrent la fin de la saison en cours et le début de la prochaine. »
En d’autres termes, les dates du prochain mercato restent à définir et dépendront des dates de fin des différents championnats.
Bien entendu, ces directives ne sont que des recommandations car c’est le droit national et plus particulièrement le droit du travail qui s’appliquera dans chaque Etat.
L’objectif ici étant de pallier aux problèmes juridico-footballistiques émanant de la crise du Covid-19, comme l’a défendu Gianni Infantino : « Si ces mesures ne résoudront pas tous les problèmes, au moins permettront-elles d’apporter un peu de stabilité et de clarté à court terme. Nous espérons que cette collaboration orchestrée par la FIFA prouvera la capacité du football à se retrouver autour de valeurs essentielles telles que l’unité, la solidarité et le sens du compromis dans les moments difficiles que nous traversons. Entre-temps, la priorité doit rester la même pour tous : la santé, loin devant le football ».