Sacrés au bout d’une (longue) saison conclue par un passionnant mano a mano avec l’Union Sportive Monastirienne, L’Espérance Sportive de Tunis a remporté le 32e championnat de son histoire (le 6e consécutif) en battant l’Union sportive de Ben Guerdane (2-1) à l’ultime journée, dans un match mal embarqué. Retour sur une consécration pas comme les autres
Deux coachs pour une apothéose.
Avec un retour au bercail ayant suscité tour à tour enthousiasme, scepticisme puis déceptions, Radhi Jaïdi avait entamé l’exercice 2021/22 à la tête des Sang & Or avec la complexe mission de construire en gagnant. Avec une saison régulière globalement maîtrisée où elle finit première du Groupe A à six points de son dauphin (le Club Sportif Sfaxien), l’Espérance abordait la phase des Play-offs dans une (logique) peau de favori que lui conféraient notamment son embellie tactique et son statut de tenant du titre.
Des Play-offs en montagnes russes..
Après des débuts de Play-offs pragmatiques où ils engrangent 10 points sur 12 possibles, les Sang & Or pouvaient se mettre à l’abri à 4 journées de la fin de l’exercice. Mais, privés notamment des services des indispensables Sabir Bougrine et Ghailene Chaalali, les coéquipiers de Mohamed Ali Ben Romdhane fléchissent et accusent le coup (3-2) face à une valeureuse Union sportive monastirienne au Stade Mustapha Ben Jannet après avoir mené au score (0-1) puis (1-2). Les Bleus de Faouzi Benzarti talonnent plus que jamais le leader (-2 points) dans un final de championnat qui s’annonçait ultra indécis.
Arrivé en « pompier » après la séparation du club avec coach Jaïdi suite à la sortie prématurée en Coupe de Tunisie devant le CS Msaken aux TAB, le chevronné enfant du club Nabil Maâloul retrouve des Sang et Or dos au mur en ayant comme objectif de redresser la barre à 3 matchs du terme du championnat. Une mission d’autant plus délicate qu’elle survient la veille d’un Derby de Tunis chaud bouillant. Un défi réussi après une nette victoire (3-1) devant le Club Africain et un match nul (1-1) ramené du Stade olympique de Sousse dans un contexte très tendu. L’Espérance retrouve de sa superbe.
Exæquo à la tête du classement (une égalité qui profite à l’Espérance car possèdant une meilleure différence de buts à la fin de la phase Aller des Paly-offs), Sang et Or et Monastiriens vont, pour l’ultime journée, se livrer à un palpitant duel à distance. Menés (0-1) à la mi-temps à Radès (et dès la 6’ minute), par une coriace équipe de Ben Guerdane, les coéquipiers de Fousseny Coulibaly voient leurs concurrents directs distancés à la pause (2-0) au Stade Taïeb Mhiri. Un scénario improbable qui sera complètement relancé lorsque le « Pichichi » du championnat Mohamed Ali Ben Hammouda va égaliser à la (85’), imité à Sfax par Youssef Abdelli qui remet les pendules à l’heure (2-2) trois minutes plus tard et permet à l’USMo de croire encore au titre : le suspense est insoutenable !
Au bord de la névrose suite aux innombrables occasions stoppées par un héroïque Noureddine Farhati (qui a également arrêté un penalty de Ben Romdhane au premier Half), les « Mkachkhine » voient la délivrance venir d’Ilyes Chetti à la (97’) : l’algérien trompe le keeper de Ben Gurdane dans les tous derniers instants de la rencontre et fait chavirer Radès !
32e championnat de son histoire pour l’Espérance (le 6e consécutif). Cette série en cours est la 2ème meilleure de l’histoire de la LP1 après le « 7 à la suite » réalisé par les Sang et Or entre 1997-98 et 2003-04. Toutes nos félicitations à la famille Espérantistes et un grand bravo au beau vaincu de l’USMo