Le jeune défenseur international U20 du Stade Tunisien Ali Saoudi, qui devrait rejoindre le Qatar SC dans le prochains jours pour un contrat de cinq ans, fait également partie des cibles privilégiées de l’émirat pour intégrer sa sélection.
Après son mondial catastrophique sur ses terres il y a moins d’un an (3 défaites en autant de matchs et une élimination prématurée au premier tour), le Qatar continue son apprentissage du plus haut niveau et se relance dans un projet à long terme en se reposant sur une nouvelle génération de joueurs. Ce pays minuscule du Golfe persique composé de 2,6 millions d’habitants, dont seulement 400 000 environ sont des citoyens qataris, ne possède pas de vraie culture footballistique.
Malgré des infrastructure à la pointe et des stades ultra modernes, en plus des meilleurs centres de formation au monde (à l’instar de l’Aspire Academy, complexe sportif aux installations dernier cri fondé en 2004 pour identifier et former les futurs athlètes Qataris), le pays n’a pas lésiné sur les moyens pour naturaliser des joueurs étrangers afin de disposer d’une équipe compétitive en vue de son mondial.
Ali Saoudi, un futur Qatari ?
Auteur d’une bonne prestation avec la Tunisie à la Coupe d’ Afrique des nations en Egypte et au Mondial des U20 en Argentine, Ali Saoudi pourrait se laisser emballer par le projet Qatari.
Si le slogan « tout, tout de suite » sur lequel se construit le petit émirat a séduit beaucoup d’athlètes dans la perspective de porter les couleurs du pays (handball, athlétisme, boxe etc) le football demeure un sport plus complexe au vu des règles strictes de la FIFA (en football, un changement de nationalité sportive suppose soit d’être né sur le territoire du nouveau pays, soit d’y avoir une ascendance familiale, soit d’y avoir vécu trois à cinq ans d’affilée).
Mais pour se donner les moyens de ses ambitions, le Qatar s’est lancé (après son mondial) dans la construction de son équipe nationale en faisant appel à des jeunes joueurs à fort potentiel évoluant en Tunisie, en Algérie, au Sénégal et au sein d’autres pays avec l’idée de les naturaliser à coups de plusieurs dizaines de millions. Le pays continue de prospecter sans relâche à travers le monde pour détecter des talents et les rediriger vers Doha, où les meilleurs deviendront, à terme, des joueurs de l’équipe nationale.