Dans un match qui s’annonçait très compliqué, la Tunisie de Jalel Kadri réalise un énorme coup au Mali et entrevoit une 6ème qualification à la Coupe du monde 2022. Les aigles de Carthage ont fait la moitié du chemin, en attendant le match retour à Rades dans trois jours.
Pour sa première sur le banc de la Tunisie, Jalel Kadri et ses deux adjoints Ali Boumnijel et Selim Benachour ne pouvaient espérer mieux face au défi de qualifier la Tunisie pour sa 6e Coupe du Monde. Pourtant, la préparation de cette première sortie leur a réservé quelques mauvaises surprises. Wahbi Khazri et Dylan Bronn étaient forfaits avant le stage, Elyes Skhiri n’est pas complètement remis de sa blessure et Bilel Iffa a jetté l’éponge la veille du match, suite à des soucis avec son genou. Autant dire que Kadri était face à un vrai casse-tête.
Pour compenser toutes ces absences, le staff de la sélection a dû faire des choix forts : Nader Ghandri, de retour en sélection est titularisé en défense centrale, Ghaylan Chaâlali occupera le poste de sentinelle derrière Aïssa Laidouni et Mohamed Ali Ben Romdhane, le trio Msakni, Jaziri et Sliti est aligné en attaque.
Le scénario idéale en première période
Sous une température qui frôlait les 40°C et devant 50 000 spectateurs entassés au stade du 26-Mars de Bamako, la rencontre entre le Mali-Tunisie a basculé en cinq minutes.
Le défenseur central malien Moussa Sissako a en effet permis à la Tunisie d‘ouvrir le score dans un match jusqu’alors fermé. À la 37e minute, le joueur du Standard de Liège marque contre son camp en assurant mal sa passe en retrait vers son gardien Mounkoro. Les Aigles sont complètement sonnés, les tunisiens accélèrent et cherchent le KO. Moins de cinq minutes plus tard. Sissako s’illustre de nouveau et commet une faute sur Jaziri, parti au but dans son dos, en position de dernier défenseur. L’arbitre éthiopien Bamlak Tessema Weyesa n’hésite pas une seconde et expulse le jeune malien (40e). Le scénario est parfait pour les coéquipiers de Chaâlali, qui terminent cette première période devant au score et en supériorité numérique.
Une Tunisie en mode gestion
Les Maliens ont tenté de sonner la révolte en seconde période, se procurant quelques occasions franches sur les cages de Ben Saïd. Les entrées en jeu d’Adma Traoré et de Moussa Djenepo ont permis aux aigles de mettre la pression sur l’arrière garde tunisienne. Sur quelques actions dangereuses, les locaux sont passés à côté de l’égalisation, mais sont tombés sur un bloc défensif très solide. La Tunisie, peu offensive, n’a pas cherché à faire le break, mais plutôt d’assurer son avantage malgré sa supériorité numérique.
Mardi prochain, les Aigles de Carthage, habitués à ces matches couperets, auront l’occasion de finir le travail et valider une sixième qualification au mondial. De son côté, le Mali n’aura plus rien à perdre et jouera crânement sa chance..