Handball, Tunisie : Après l’énorme désillusion face au Brésil, quelle fin de parcours pour la Tunisie ?

En quête de rachat suite à la défaite (frustrante) contre la Pologne, la Tunisie affrontait ce dimanche soir la surprenante et enthousiasmante équipe du Brésil dans un scénario kafkaien qui verra un retour improbable du Brésil à 32-32.Ce soir nos #RedEagles remettent cela contre l'Espagne.

Tunisie – Brésil : Les montagnes russes émotionnelles

Suite au match contre la Pologne, la Tunisie a connu un passage à vide qui a permis à la Pologne de revenir dans le match et de mener. Un des axes que le staff de Saidi devait travailler était d’éviter justement ce passage à vide face au Brésil et d’être plus tueur. Mais malheureusement, l’histoire s’est répétée et la Tunisie n’a pas fait mieux qu’un match nul…

Tout avait pourtant très bien débuté. Comme contre la Pologne, nos #RedEagles ont parfaitement géré cette première mi temps. En face, le Brésil est brouillon et multiplie les erreurs grossières ce qui permet de faire briller le (très) jeune pensionnaire de l’ESS Darmoul ainsi que Rzig (6 buts en 1ère mi temps) et Maaref (3). 20-16 pour la Tunisie

Bis reptita

Comme annoncé par l’équipe Ettachikla, la Tunisie devait à tout prix éviter la panne physique et de faire briller Langaro…Saidi aurait du nous lire car comme contre la Pologne, la Tunisie revient complètement éteinte, amorphe, méconnaissable permettant au Brésil de faire un 5-1 en 9 minutes pour revenir à un 21-21 improbable.

20 minutes à jouer, Darmoul qui sera élu player of the Match sonne la révolte et la Tunisie revient dans le jeu et reprend les choses en main. Harbaoui facon Bruce Springsteen est « on fire », lui qui vient tout juste de rejoindre le groupe Tunisie sort une prestation taille « m3allem ».

La Tunisie passe devant, 32-30 à une minute de la fin du match, il n’y a plus d’ongles à ronger, la tension retombe, les premiers SMS sont envoyés pour saluer la première victoire lors de ce championnat du monde.

Le syndrôme tunisien

Avec un +2 à une minute de la fin, la victoire semble cette fois acquise. Mais la fin de match est digne d’un scéanrio d’Hitchcock et « impossible is not tounsi ». Il reste 40 secondes à jouer, le Brésil réduit l’écart pour revenir à 32-31, puis 20 secondes à jouer, attaque Tunisienne, Mosbah Sanai (qui rate le +5 avant la mi temps) prend cette fois-ci un tir difficile, improbable et irrationnel qui permet aux Brésiliens d’égaliser sur le contre. Terrible dénouement, les joueurs sont en pleurs et dévastés…

Cette inconstance complètement incroyable est difficile à expliquer mais elle revient régulièrement dans le sport Tunisien et notamment le Hand Tunisien qui est capable de rivaliser avec les top nations mais de connaître des passages à vide digne d’une équipe d’amateurs

Place à Los Hispanos

Si les Espagnols faisaient figure d’ogre dans ce groupe, ils ont eux aussi éprouvé les pires difficultés durant leurs matchs. Tenus en échec contre le Brésil, c’est au mental que l’Espagne l’emporte 26-27 contre la Pologne (grâce à la malice de Dujshebaev) arrachant une sanction en toute fin de match et permettant à l’Espagne de conserver un petit point d’avance face à une vaillante Pologne

Ribera (l’entraîneur espagnol) déclarait dans AS que le niveau actuel de ses hommes est inquiétant et que son équipe manquait de consistance dans le jeu et de fluidité mais que ses joueurs savaient compenser par leur force mentale et leurs expériences.

Pour la Tunisie, il s’agit d’une finale avec comme seule issue possible, la victoire pour continuer l’aventure chez les pharaons, mais ne perdons pas de vue que pour le staff, cette aventure Égyptienne n’est qu’une (première) étape et que le vrai grand test sera la prochaine CAN. Saidi a même reconnu lors de la conférence de presse d’après match que ce groupe n’a que 3 mois de vécu, avec l’absence de joueurs majeurs manque au groupe et que la Tunisie s’inscrivait sur un processus de 4 ans avec 11 de ses joueurs qui jouaient pour la première fois en sélection.


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