Handball : Toni Gerona évincé

La fédération tunisienne de handball a fini par remercier le sélectionneur national, l’espagnol Toni Gerona, prolongé récemment avec son club français Chartres.

Gerona responsable du fiasco

Après cette finale complètement manqué face à l’Égypte, on peut, calmement, reprocher beaucoup de choses à Toni Gerona. Le technicien ibérique a « failli » et n’a pas su trouver les solutions ni les mots nécessaires pour remettre son équipe sur le bon chemin. Sa responsabilité porte essentiellement sur un jeu d’attaque brouillon, confus et désordonné, et sans doute aussi ses changements trop nombreux, qui n’ont pas aidé à stabiliser le fond de jeu durant cette rencontre capitale.

Difficile à accepter au regard de l’énorme potentiel de cette équipe qui possède sur le papier plusieurs des meilleurs joueurs africains à chaque poste, la décision de son départ était inéluctable. À sa décharge, Toni Gerona pouvait difficilement anticiper un tel déchet technique de la part de ses joueurs, sur un match aussi décisif.

…Est-il le seul responsable ?

La gestion de cette CAN interpelle, et si le sélectionneur, qui a fait face aux critiques sur le jeu proposé en finale ces derniers jours, a fini par pendre la porte de sortie, on doit se poser un question légitime : Comment une nation comme la Tunisie, a accepté que Girona cumula le poste d’entraîneur en France du promu Chartres et également de sélectionneur de la Tunisie ? Comment personne n’a relevé son manque de suivi et ces allers-retours en France ? Et enfin, comment on peut se retrouver à deux jours de la compétition sans Selim Hedhoui, le seul et l’unique défenseur fiable du dispositif tunisien sans avoir un plan B ?

Cette défaite face à l’Egypte, a vite acté son départ à la tête des coéquipiers de Makrem Missaoui, mais ce bouc émissaire n’en est pas le seul responsable de notre fiasco final.

Un TQO pour voir Tokyo

Maintenant, les tunisiens vont devoir passer par un TQO (quatre équipes qui s’affrontent avec les deux meilleurs qui passent), pour espérer obtenir leur visa pour Tokyo. À Paris, la tâche semble très compliquée que de remporter un trophée à domicile. Du 17 au 19 avril à Paris, la Tunisie jouera la France, la Croatie et le Portugal. Les deux premiers seront qualifiés aux JO.

Avec quel staff ? Aura-t-on le temps d’être prêts en deux mois ? La mission s’annonce compliquée pour ne pas dire impossible