[BLOG] Hommage à Lassaâd Ouertani et Hédi Berrekhissa … deux cœurs dans le ciel

Le 4 janvier restera une date particulière pour bon nombre des suiveurs du football en Tunisie. Elle commémore le décès de deux joueurs emblématiques du paysage tunisien : Hédi Berrekhissa et Lassaâd Ouertani..

Le 4 janvier, ils nous ont tragiquement quittés

Chaque début année, nous cherchons les mots qui nous soulagent et nous réconfortent, en pensant à Hédi Berrekhissa et Lassaâd Ouertani … Deux icônes du football tunisien et deux monstres sacrés du rectangle vert nous ont tragiquement quittés ( un certain 4 janvier 1997 pour Balha et 2013 pour Zgaw) laissant derrière eux beaucoup de tristesse mais une trace indélébile.

Lassaâd Ouertani alias Zgaw ou Cœur de Lion

Né à Essen en Allemagne, le 2 mai 1980, et ayant grandit dans les rues de Kairouan, Lassaâd Ouertani a fait ses premières classes à la grande école formatrice de la Jeunesse Sportive Kairouanaise sous la houlette d’un certain Khemaies Laâbidi. Après un passage par le Stade Tunisien, avec qui il remporte l’Arab Winners Cup en 2001 et la coupe de Tunisie en 2003, sans oublier la victoire lors Jeux Méditerranéens en 2001 avec la sélection, le « Cœur de Lion » a rejoint une génération dorée du Club Africain. Leader charismatique et capitaine exemplaire des rouges et blancs, Lassaâd contribuera à la reconquête des consécrations pour le CA qui glanera notamment le titre de champion de Tunisie en 2008 et une UNAF Cup of Champions en 2009, avec à sa tête le coach algérien Abdelhak Benchikha.

Sur la pelouse, « Zgaw » était un véritable gladiateur qui n’a jamais triché ni lésiné sur l’effort. Il a toujours été là pour les autres et su donner l’exemple. Il était tout simplement un leader, comme il en existe rarement encore. En dehors des terrains, Lassaâd, était un papa très attentionné, un gentleman, qui a su inculquer ses valeurs à ses enfants… Un mec simple, courtois, accessible et toujours disponible pour aider les autres. Lassaâd Ouertani nous a quittés il y a 8 ans en laissant un grand héritage, un précieux message : La vie peut être courte, mais ce qui compte à la fin, c’est la trace qu’on y laisse, nos valeurs et nos principes.

Tu as laissé un grand vide « Cœur de Lion », ton abnégation sur le terrain et tes célébrations pleines de passion envers le ballon rond. Tu es toujours et sera toujours présent parmi nous, dans le cœur des supporters clubistes, de football en général et même à travers toutes les couches sociales du pays !

Hédi Berrekhissa dit Balha, une gloire de la Tunisie

Balha voit le jour le 28 juin 1972 à Remla dans l’archipel de Kerkennah, Hédi Berrekhissa, était la force tranquille de l’Espérance Sportive de Tunis, club dans le lequel il débarque adolescent en provenance de la cité phocéene : Marseille. Ce géant doté de qualités athlétiques hors du commun, discret et aimé de tous, nous a quittés à l’âge de 24 ans à l’apogée de sa carrière sur le champ d’honneur, durant un match-exhibition ou amical entre l’EST et l’Olympique Lyonnais au stade Chedly-Zouiten de Tunis où et le temps s’était arrêté quand le cœur de « Balha » a lâché.. Un choc énorme pour le football tunisien qui venait de perdre son enfant prodige : Hédi.

Enterré au cimetière du Jellaz, des milliers de personnes étaient venues de tous bords rendre un dernier au hommage à l’une des icônes du football tunisien, Hédi qui, par sa modestie et sa gentillesse, ne laissait personne indifférent sur comme en dehors des terrains. Vouant un amour débordant pour son club mais aussi beaucoup de respect à ses adversaires, avec les Sang & Or, il raflera depuis son flanc gauche et au sein d’une génération de monstres sacrés, tous les titres possibles, imaginables sur les plans nationaux et continentaux ( 3 LP1, 1 coupe de Tunisie, 1 CAF Champions League, 1 CAF Supercup, 1 Afro-Asian Cup, 1 UAFA Champions Cup, 1 UAFA Supercup) et recevra même la distinction de joueur arabe de l’année en 1995, prix décerné par le magazine libanais Al Hadath Al Riyadi.

Personne ne t’oubliera Balha, personne n’oubliera ta chevauchée fantastique face au Zamalek et aussi sa performance exceptionelle lors de la CAN 1996 en Afrique du Sud qui donnent encore des frissons à tous les tunisiens qui pleurent encore chaudement ce garçon rêveur, introverti mais à la Grinta légendaire. 25 ans après, tu resteras éternellement dans nos cœurs et nos esprits.

Hédi, Lassaâd … Reposez en paix !