Sportif pluridisciplinaire incarnant le dépassement de soi et le goût de l’effort, l’ancien préparateur mental de l’Espérance Sportive de Tunis est revenu dans cette interview introspective d’Ettachkila sur son parcours et son métier encore méconnu du grand public ; un métier basé sur la discrétion, l’écoute et la confiance. Des valeurs qui définissent justement notre invité... De l’ultra-trail au sommet du foot africain en passant par sa rencontre charnière avec Marcelo Bielsa, découvrez le passionnant portrait de Mohamed Laroussi.
L’enfance et l’éveil..
Ettachkila : Bonjour et bienvenue Mohamed. Si on commençait par un retour aux sources : tu as eu une enfance sportive très active (équitation, karaté, basketball, passion pour le foot…) Comment cela a-t-il influencé ton parcours ?
Mohamed Laroussi : Bonjour et d’abord merci pour cette invitation. C’est effectivement le moins que l’on puisse dire pour mon enfance ; Ma mère (ancienne handballeuse à la grande école de Zitouna Sports et passée internationale) m’a très tôt initié au karaté et à l’équitation. Mais ce que beaucoup ne savent pas, c’est que j’ai fait toutes les catégories à l’EOGK Basketball : depuis les poussins en 1992 jusqu’aux séniors où mon aventure a pris fin en 2009, l’année de ma maîtrise à l’INEPS.
Plus jeune, je regardais tous les sports, je voulais tout comprendre, tout absorber ; j’étais par exemple capable à 12, 13 ans de suivre l’intégralité d’un Grand-Prix de F1 (rires). Mais la passion du Foot a fini par prendre le dessus quand j’ai connu la ferveur de l’ambiance de la Coupe du Monde 98 pour le match Tunisie-Angleterre à Marseille, puis en allant voir l’OM au Vélodrome et l’Espérance au stade d’El Menzah..
« La Goulette m’a éduqué et fait de moi le sportif que je suis devenu. Je suis fier de ce parcours de 17 ans qui a énormément développé mes capacités cognitives »
Ettachkila : Comment l’intérêt pour la préparation mentale s’est-il éveillé chez toi ?
Mohamed Laroussi : Très jeune, j’avais observé des signes de psychose maniaco-dépressive chez mon père (Paix à son âme), qui était atteint de bipolarité. Cette expérience m’avait intrigué et profondément marqué : je voulais absolument comprendre les mécanismes de ce phénomène et mon orientation future vers la psychologie s’est imposée comme une évidence. Aussi, durant mes années dans les catégories de jeunes de l’EOGK, il m’arrivait pendant les jours où je n’avais pas spécialement envie de m’entraîner de revisionner des cassettes VHS de Jordan pour me booster et repartir de plus belle. C’est ainsi que j’avais commencé à modéliser ma préparation mentale..
Le parcours et la révélation..
Ettachkila : Quels étaient les moments-clés de ton parcours académique ?
Mohamed Laroussi : Une anecdote a particulièrement marqué mon parcours à l’INEPS : lors de ma 3ème année, j’étudiais notamment la psychologie du sport et la physiologie de l’effort quand j’assiste à un cours magistral de Dr Karim Chamari (chercheur et Maître de conférence, alors préparateur physique du Club Africain qui finira champion de Tunisie 2007/08, ndlr). Dans ce cours, Si Karim avait tenu un discours très challengeant qui m’avait poussé à envisager l’éventualité de devenir un professionnel du terrain, c’est à dire préparateur mental. Dans ma tête, cet objectif était clair et net.
« Être mentalement prêt, c’est faire les bons choix »
Ettachkila : Comment s’est fait ce virage vers les ultra-trails et les marathons plutôt que le foot ou le basket par exemple ?
Mohamed Laroussi : Après un premier Master à Marseille où j’étudie notamment la physio-psychologie ou encore la gestion du stress, plusieurs pistes s’étaient offertes à moi et je finis par débarquer à Montpellier pour ma 2ème année de Master 2. Pour avoir mon diplôme, et comme ticket d’entrée au mémoire, il fallait courir un « Raid 24h » (une course à pied qui dure 24h, ndlr) au Puy-de-Dôme, faute de quoi je ne pouvais pas passer mon examen. J’ai fait une préparation de 3 mois et j’ai vécu à travers cette course quelque chose d’énorme : le dépassement de soi, le goût de l’effort. À un moment, j’étais comme pris de transe avant de goûter finalement à la joie du finish.
De retour en Tunisie, j’avais d’abord pratiqué le VTT, les courses à pied, les semi-marathons mais ce fameux Raid 24h avait définitivement ancré une passion pour les courses à pied extrêmes (Ultra-trails, marathons). À force de préparation, de connaissance de soi et de son corps, c’est devenu automatique, presque inconscient de courir ces distances.
« Le sport est pour moi un mode de vie qui t’apprend la discipline, mais c’est surtout une passion. Dans le monde du sport, je ne m’ennuie jamais »
Préparation mentale, le métier de tous les amalgames..
Ettachkila : Pour revenir à ton cœur de métier, la préparation mentale, comment définirais-tu cette discipline, surtout qu’il existe pas mal de confusion, notamment avec la PNL (programmation neurolinguistique) ?
Mohamed Laroussi : C’est en effet une distinction importante à faire. La préparation mentale est une discipline à dénomination sportive qui nécessite une formation académique précise et orientée «psychologie du sport». Tandis que la PNL est l’un des nombreux outils de la préparation mentale, au même titre par exemple que la fixation d’objectifs, l’imagerie mentale ou encore la méditation. Je suis par ailleurs moi-même praticien PNL. Par abus de langage, beaucoup de coachs en PNL se revendiquent comme préparateurs mentaux ou sont perçus en tant que tels par le grand public, même si les deux métiers ne vont pas à l’encontre l’un de l’autre car l’objectif commun reste que le coaché se sente mieux et puisse atteindre ses objectifs.
« La préparation mentale c’est toute l’année, pas seulement la veille des matchs. »
Ettachkila : Aujourd’hui les joueurs sont globalement bien entraînés (physiquement, techniquement, tactiquement) mais pas sur le plan mental, élément pourtant le plus variable entre l’entraînement et la compétition. Comment expliques-tu ce phénomène ?
Mohamed Laroussi : D’abord pour mettre les choses en perspective, il faut savoir que la psychologie du sport est née en Amérique du Nord, qui possède des années d’avance sur le reste du monde. La préparation mentale y est maintenant pratiquée dès le niveau universitaire après avoir éclos dans les sports individuels, où les fédérations ont un niveau de conscience plus élevé sur ce que peut apporter cette discipline. Toutes ces raisons combinées font que le facteur mental n’est pas encore suffisamment pris au sérieux au niveau des sports collectifs (particulièrement en Tunisie où le gap avec l’Amérique du Nord est gigantesque).
Le psychologique se travaille au quotidien alors que le mental est un entraînement à long terme. C’est pour cela que dire par exemple « qu’on a préparé mentalement notre match » est absurde et n’a aucun sens : la préparation mentale c’est toute l’année, pas seulement la veille des matchs.
Ettachkila : Comment l’approche varie-t-elle selon les types de préparation (blessure, réathlétisation, objectivation etc.. ) ?
Mohamed Laroussi : Cela dépend de plusieurs paramètres : la demande (exemple : relation entraîneur-entraîné, gestion des émotions, signature de premier contrat Pro.. ), la problématique identifiée, le type de sport (individuel ou collectif) ainsi que la phase dans laquelle se trouve le sportif (par exemple : contexte de réathlétisation avec travail nécessaire sur la confiance en soi, contexte de motivation avec un travail de fixation d’objectifs etc.). On est sur des points extrêmement spécifiques mais on est malheureusement entrain de perdre du temps par rapport à d’autres pays..
« C’est une très bonne chose que les entraîneurs se fassent aujourd’hui de plus en plus accompagner par des professionnels »
Ettachkila : Le manque de formation de certains entraîneurs sur la psychologie du sport est-il justement une partie du problème ? Quelles solutions proposes-tu ?
Mohamed Laroussi : Nos entraîneurs prennent de plus en plus conscience de l’importance de la préparation mentale dans la performance sportive. C’est une très bonne chose que certains se fassent eux-mêmes aujourd’hui accompagner par des professionnels. Mais au global, la formation académique sur la préparation mentale reste insuffisante, y compris au niveau des modules enseignés dans le cadre de la licence CAF A, qui reste loin des standards de l’UEFA A par exemple.
Pendant le premier confinement en Mai 2020, j’ai eu le plaisir d’animer des conférences en ligne sur le thème de la « préparation mentale au service de la performance dans le football » et j’ai été agréablement surpris par le degré de conscience et la volonté d’apprentissage des participants (des entraîneurs tunisiens chevronnés pour certains). C’est un élan à maintenir car le mental dans le foot reste encore un peu tabou..
Ettachkila : Comment définirais-tu la méthode Mohamed Laroussi ?
Mohamed Laroussi : Je dirais que c’est une méthode centrée sur l’humain où l’écoute, la confiance et le non-jugement sont des valeurs non négociables. J’accorde aussi une importance toute particulière au diagnostic et à l’immersion que je fais pour découvrir la structure dans laquelle je suis amené à travailler. C’est un questionnement permanant où tout doit te sembler bizarre et attirer ta curiosité.. Cette phase peut même prendre plusieurs semaines.
Ettachkila : Parlons maintenant de ton expérience avec l’Espérance. Tu passes environ 8 années avec les jeunes où tu travailles notamment sur le Projet 2019 et assistes à une conférence de Marcelo Bielsa à Amsterdam. Quels souvenirs gardes-tu de cette période ?
Mohamed Laroussi : Je suis très fier de cette expérience où j’ai pu accompagner plusieurs générations de jeunes dont j’ai pu assurer la transition puis l’intégration chez les A. Pour un jeune, c’est une période physique et mentale cruciale qu’il faut savoir gérer. Le point d’orgue de ces années a été le Projet 2019 (initié par le Président Hamdi Meddeb et piloté par le Président des sections de jeunes, Selim Ben Yedder) : l’idée était de mettre sur pied une équipe à 100% du cru l’année du Centenaire du club. C’est dans cet ordre d’idée que je j’ai représenté l’Espérance (en compagnie de mon collègue Talel Bouaben, alors préparateur physique des jeunes) au « Sommet mondial sur la science et la performance dans le football » organisé par Aspire 4 Sport à Amsterdam en 2016 avec un conférencier très spécial en la personne de Marcelo Bielsa.
Ettachkila : L’expérience devait être très marquante sur le plan personnel.. Mais quel était le retour sur investissement attendu par le club ?
Mohamed Laroussi : Enormément marquante oui. Au-delà du fait d’avoir côtoyé une référence absolue comme Bielsa (une personne extrêmement affable et gentille par ailleurs) et pu observer son sens du détail pendant ses présentations, nous avons participé aux différentes tables rondes de ce sommet sur des thèmes comme notamment le travail de réathlétisation des jeunes après les blessures ou la transition U20-Pro, en vue de les transposer à notre retour. Nous avons travaillé avec plusieurs générations de joueurs à l’instar de celles d’Amine Ben Hmida, Mohamed Ali Ben Romdhane, Zied Berrima, Youssef Mosrati, Afif Jebali, Badra Mouelhi, pour ne citer qu’eux. Grâce à l’encadrement du Directeur Technique, Mondher Kebaier, l’Espérance a connu d’excellents résultats sur cette période ainsi qu’un très faible taux de blessure. C’est une vraie satisfaction de voir ces jeunes passer Pro et de contribuer à leur formation, même si le Projet n’a pas connu de continuité suite au départ de Mr Ben Yedder et que beaucoup de joueurs ont dû s’adapter et prendre d’autres chemins.
Ettachkila : Vient par la suite ton passage en montagnes russes chez les A où tu connais 3 staffs différents, des moments compliqués avant de finir sur l’apothéose de la Champions League 2018 puis une sortie pour le moins très discrète.. Quel regard conserves-tu sur ce passage ?
Mohamed Laroussi : Je voudrais d’abord exprimer ma reconnaissance à Si Mondher Kebaier qui a valorisé mes compétences et mon travail durant ses années passées à la tête de la Direction Technique de l’Espérance avant de propulser ma carrière en me nommant dans son staff lorsqu’il a pris en main les A. L’expérience de Si Mondher avec les Pro ayant tourné court, je me suis retrouvé du jour au lendemain avec le staff de Si Khaled Ben Yahia (pour qui j’ai beaucoup de respect.. envers la personne et l’amour qu’il porte au club) dans des conditions particulières et dû rapidement gérer une situation tendue touchant Sâad Bguir (la fameuse première séance de Khaled Ben Yahia au stade Chedly Zouiten avait été émaillée par des incidents avec les supporters à l’encontre de ce joueur, ndlr)
Ettachkila : Comment as-tu géré ce trauma pour qu’un joueur passé à deux doigts de jeter l’éponge devienne double-buteur en finale de CAF CL quelques mois plus tard ?
Mohamed Laroussi : J’ai vécu la situation avec beaucoup de détachement. D’abord j’étais là pour Sâad la personne sans porter de jugement de valeur sur les événements extérieurs ; il a été pris à parti par certains supporters (Sâad Bguir avait raté un penalty en match de Coupe à Métlaoui deux jours plus tôt, avec une élimination synonyme de départ de Kebaier, ndlr) et le foot est ainsi fait. Sâad était sur le point de rallier les vestiaires après cet incident et j’avais quelques secondes pour l’en dissuader. La suite, tout le monde la connaît.. Dans le foot, les choses vont parfois tellement vite..
Ettachkila : Ton background d’ultra trailer et de marathonien te rend particulier aux yeux des footballeurs. Comment utilises-tu cela dans ton accompagnement ?
Mohamed Laroussi : Mes expériences dans les marathons et les ultra-trails ont donné du sens à ce que je fais dans la vie (Mohamed a couru les marathons de Paris, Nice et Séville avec un record de 3h19 ainsi que 7 Ultra-trails dont Le Grand Trail des Templiers,100 km, ou encore la fameuse Sainté-Lyon, 81 km en nocturne, ndlr) .
Dans les courses extrêmes, j’ai appris à me connaître, à respecter dame nature qui m’a confronté à quelque chose de plus grand que moi et permis de maîtriser les mécanismes de la motivation, de l’entraînement mental pour les intégrer dans le foot. Quand tu t’es incliné devant la force de la nature, tu apprends aussi à développer l’empathie, à respecter les joueurs et les situations. De part ce background, je suis effectivement crédible aux yeux des autres, ce qui me donne aussi de la confiance et de l’assurance.
Ettachkila : Venons-en maintenant à la consécration de la Champions League 2018 contre Al Ahly : Quels étaient les facteurs de réussite mentale de cette finale ?
Mohamed Laroussi : Après une manche Aller en Egypte où nous avions clairement été piégés, nous avons abordé la semaine de préparation de la finale retour en totale confiance. Une confiance qui s’est traduite dans tous les discours au quotidien, sans exception. Et puis ce sentiment d’injustice nous a finalement beaucoup aidé : on a réussi à le transformer en quelque chose de constructif pour finalement provoquer et obtenir cette « chance du champion » comme on dit.
Ettachkila : Ton départ de l’Espérance s’est fait très discrètement et n’a à ce jour pas été clarifié. Comment cela s’est t-il passé ?
Mohamed Laroussi : Ce départ discret était à mon image. Contrairement à ce qui s’est dit, je n’ai pas eu de problème avec le club et personne ne m’a poussé vers la sortie. J’étais à la croisée des chemins et la collaboration s’est arrêtée pour des raisons personnelles et professionnelles. J’estime avoir fait ce que j’avais à faire et suis parti avec le sentiment du devoir accompli après plus de 8 ans à l’Espérance entre jeunes et A.
Ettachkila : Ton poste n’a pas été pourvu depuis, et on a remarqué un phénomène contraire (beaucoup de crispation) lors de l’édition de la Coupe du Monde des clubs en 2019 (défaite 0-1 contre Al Hilal, ndlr) comparativement à la participation de 2018 où l’EST a parue relâchée. Qu’aura-t-il manqué à l’Espérance pour stabiliser cet aspect mental ?
Mohamed Laroussi : Il m’est impossible de répondre ou d’affirmer quoi que ce soit car il faut avoir vécu les choses de l’intérieur pour le faire. C’est très facile de critiquer de l’extérieur. Mais bien que je suis très régulièrement en contact avec mes anciens collègues et membres du staff, je ne rentre pas dans les détails avec eux par respect pour leur travail.
Ettachkila : Avec dernièrement « le cas d’école Tayeb Meziani » (auteur d’un remarquable come-back avec l’Etoile après avoir notamment fait appel à une structure de coaching privée), la privatisation de la préparation physique et mentale est-elle une des solutions aujourd’hui ?
Mohamed Laroussi : C’est clair que pour monter d’un cran, il faut désormais un travail d’individualisation. Si un joueur veut travailler sur une situation précise, s’il traverse des difficultés ou change de club, il peut toujours se reposer sur son coach qui va personnaliser sa préparation, adapter son hygiène de vie à ses objectifs..
C’est un rapport centré sur l’humain donc forcément individualisé pour le bien-être et la carrière du joueur : un rapport gagnant-gagnant ! Par ailleurs, je dois saluer le grand travail fait par mon ancien compagnon de route, Talel Bouaben, qui a grandement contribué au come-back spectaculaire de Tayeb Meziani en s’occupant aussi bien de la personne que du sportif.
« Si dans le sport tu n’es pas entouré par les personnes adéquates, tu es perdu. »
Ettachkila : On assiste à une prise de conscience grandissante de la souffrance psychologique du footballeur et plus globalement du sportif (récent exemple d’Osaka à Roland-Garros). Comment vois-tu ce phénomène ?
Mohamed Laroussi : C’est un point resté longtemps tabou. Il faut vraiment avoir choisi de vivre une vie de sportif de haut niveau : très tôt, tu es « enlevé » de ta famille pour vivre dans des centres de performance où se joue ton avenir, ce qui crée un déracinement certain et implique un encadrement psychologique précis sur les objectifs, le bien-être, les liens affectifs.
Cette situation crée beaucoup plus de dérèglements qu’on ne le pense et il n’est pas rare d’observer des cas d’anxiété ou de dépression comme avec l’exemple d’Osaka à Roland-Garros (la tenniswoman, ancienne n°1 mondiale, avait refusé de se soumettre aux traditionnelles questions des journalistes, avançant la préservation de sa santé mentale, avant de se retirer du tournoi, ndlr) qui nous a renvoyé vers l’image que véhiculent les médias sur les sportifs de haut niveau : des « surhommes » ultra performants, alors qu’il s’agit d’abord d’êtres humains avec tout ce que cela implique comme complexité et comme vulnérabilité. Par ailleurs, et au-delà du sport, des études ont démontré que 1 à 2% de la population européenne serait bipolaire, c’est vous dire..
Ettachkila : Comment te projettes-tu pour le suite de ta carrière ?
Mohamed Laroussi : J’ai fait un break « Foot » de plus de 2 ans pour me consacrer à mes clients que j’accompagne individuellement entre la Tunisie et la France. À l’heure actuelle, je suis entrain d’étudier quelques pistes. L’essentiel pour moi est d’évoluer dans un Projet où les parties prenantes croient en l’apport du facteur mental.
Ettachkila : Le mot de la fin ?
Mohamed Laroussi : Merci pour cette attention. Je souhaite beaucoup de succès à tous les sportifs tunisiens qui se surpassent au quotidien ainsi qu’à mon club, l’Espérance Sportive de Tunis. J’espère vraiment que le sport tunisien se développe sur les doubles plans pratique et du résultat. Il est grand temps d’oser et d’évoluer sinon on va se faire bouffer par les autres. Je finirai sur ce vers de notre grand poète Abou el Kacem Chebbi, que ne manquait pas de citer le parent d’un de mes anciens jeunes joueurs : « ومن لا يحبّ صعودَ الجبال يَعِش أبدَ الدهرِ بين الحُفر » (« Celui qui n’aime pas grimper les montagnes,
Vivra éternellement entre les fossés ».)