À la suite de sa première (et probante) expérience en tant que head coach aux manettes de Hartford Athletic qu’il a qualifié aux Playoffs de l’USL Championship pour la première fois de sa jeune histoire, Ettachkila invite le champion d’Afrique aux 105 capes, ex joueur prolifique de Premier League et illustre défenseur de l’Espérance Sportive de Tunis pour un entretien exclusif autour de plusieurs thèmes... Mots d’ordre : méthode, résilience et ambition.
Une saison 2019/20 sous le signe du trauma et de l’adaptation…
Après une reconversion quasi immédiate en Angleterre où il entraîne les jeunes de l’Académie historique de Southampton Football Club (l’une des meilleures d’Europe) d’abord comme adjoint, puis comme entraîneur principal des U23, Radhi Jaidi décide de sortir de sa zone de confort en tentant le pari (risqué pour son image) de prendre les rênes de la modeste et toute jeune franchise de Hartford Athletic en USL Championship pour un bail d’une saison. Il part s’installer dans le Connecticut en début d’année et à peine a-t-il le temps de préparer la saison, recruter quelques joueurs et se préparer à être rejoint par sa famille aux États-Unis, que la pandémie du Covid-19 vient tout chambouler. Il revient sur ce contexte très particulier :
Ettachkila : Tu as tout de suite dû composer avec un contexte exceptionnel pour toi mais aussi pour certains de tes joueurs coupés de leurs familles. Comment as-tu géré cette situation ?
Radhi Jaidi : Face à cette situation inédite survenue à un timing très particulier, j’ai tout de suite dû aborder le sujet d’un point de vue psychologique en me basant notamment sur des outils liés au « stress management ». J’ai fait un « total scan » de la situation en prenant conscience de moi-même, de mon environnement et en me demandant ce que je pouvais faire pour m’adapter : j’ai planifié des activités (que j’avais préalablement scindées en négociables / non négociables) puis en appliquant une routine quotidienne comme mon activité sportive, mon alimentation, lister et appeler les personnes avec qui je souhaitais rester en contact etc…
Pour mon staff et mes joueurs, j’ai préparé un plan de communication avec des réunions journalières à distance (des plénières avec l’ensemble du staff et des réunions en « one to one » avec les joueurs pour maintenir leur niveau d’énergie et discuter des pistes de travail de chacun) …
Ettachkila : Y a-t-il eu des résistances de la part de tes joueurs ?
Radhi Jaidi : Très peu, mais certains pouvaient manquer d’implication durant cette période. Mon job était de maintenir un niveau d’engagement mental élevé à travers ma communication avec les joueurs mais aussi de les responsabiliser tactiquement : Pendant le confinement, pour améliorer la compréhension du schéma tactique de l’équipe (le 3-5-2) j’ai par exemple donné à certains joueurs des matchs du RB Leipzig de Julian Nagelsmann à regarder en leur demandant de se concentrer sur les joueurs évoluant à leur poste puis de les évaluer sur certains aspects de jeu (les passes et la couverture pour un milieu de terrain par exemple) et enfin de s’auto-évaluer en se fixant des points à travailler via des exercices par la suite… Cette activité a permis de garder les joueurs mobilisés tout en améliorant la compréhension du système de jeu.
« Quand le monde s’est arrêté, Hartford a surpris. Mais pour moi ce n’était pas un hasard car on avait beaucoup travaillé »
Ettachkila : Comment es-tu sorti de cette expérience ?
Radhi Jaidi : J’ai affirmé mon leadership en montrant d’emblée une ligne directrice claire. Dès le 1er jour, je savais ce que j’allais faire… Mais maintenant que j’en parle « à froid », je dois dire que la situation était délicate et les dégâts psychologiques générés indéniables… Il y avait pour moi une double distance avec ma famille en Angleterre et celle en Tunisie… Aussi fort de caractère, aussi résilient que tu puisses être, il y a des moments où tu lâches. C’est pour cela que la santé mentale est primordiale pour un entraîneur et j’ai eu la chance de pouvoir compter sur le soutien moral de mes conseillers (mentors) et surtout de ma femme.
RJ 15, une ascension à l’américaine…
À dix ans d’intervalle entre son passage en tant que joueur de Southampton et sa nouvelle carrière de coach, le plus anglophone des footballeurs tunisiens de sa génération, bercé à la musique US et grand fan de basket, avait jugé avec l’offre de Hartford qu’il était temps de prendre la tête d’une équipe première pour cumuler de l’expérience. Il revient avec nous sur les spécificités des deux environnements où il a évolué.
Ettachkila : Quelle différence relève-tu entre le coaching aux États-Unis par rapport à l’Europe ?
Radhi Jaidi : Au-delà des différences historiques et culturelles, le système des championnats américains de MLS et USL Championship (absence notamment de système d’accession / relégation) a installé une mentalité de « easy going » chez le joueur américain qui est comme prédisposé à ne pas donner 100% aux entraînements alors qu’en Europe et en Afrique, le foot est une question vitale où les gens peuvent parfois mourir pour un match ou une décision arbitrale… Je suis très exigeant et il m’a semblé naturel de commencer par changer les mentalités dès les entraînements… J’ai fait en sorte d’inculquer à mes joueurs l’exigence envers eux-mêmes quelque soit l’enjeu (match ou entraînement) afin d’instaurer un état d’esprit conquérant chez l’équipe et l’entourage du club..
Aussi, aux États-Unis le poids des communautés est important dans le sport et c’est un vrai levier de croissance pour les petites franchises notamment. Prenez l’exemple du joueur de Hartford Alfonso Vazquez ; un jeune pétri de qualités qui vient d’un collège local et qui, après trois tests, se retrouve chez les Pros. Pareil pour Conor McGlynn, un « local » sans expérience qui a fini par jouer tous les matchs de la saison… Ces trajectoires sont inspirantes pour beaucoup de jeunes issus de différentes ethnies et qui passent parfois entre les mailles du système. Hartford Athletic peut même prétendre devenir LE centre de formation du Connecticut.
« Il y a encore beaucoup de challenges à relever pour le soccer. Mais si les institutions changent quelques lois, les parties prenantes changeront et tout le système changera à son tour… Le potentiel de croissance est encore très important aux USA surtout avec la perspective de la Coupe du Monde 2026 »
Ettachkila : Quel bilan les parties prenantes de Hartford tirent-elles de cette expérience ?
Radhi Jaidi : La saison a été prometteuse comparativement à l’exercice précédent (65% de victoires et une différence de buts de +7 en 16 matchs lors de la saison régulière 2020 contre seulement 23.5% de victoire et une différence de buts de -34 en 34 matchs lors de la saison précédant l’arrivée de Jaidi). Il y a eu un travail orienté vers l’avenir et la qualification historique aux Playoffs comme premier du Groupe F est un vrai « achievement » au regard de la petite structure et des capacités modestes du club…
Ettachkila : Et quelles sont les opportunités que le club peut encore aller chercher à l’avenir ?
Radhi Jaidi : Hartford a maintenant beaucoup plus d’opportunités « Business » du fait d’une meilleure visibilité comme club estampillé « Playoffs ». Le club « existe » désormais dans les parages d’écuries comme New England Revolution, New York Red Bulls etc …Si Hartford a quasiment triplé aujourd’hui sa valorisation marchande, c’est surtout grâce au surpassement du staff et des joueurs : on a cru en nos chances et on a réalisé une saison fantastique… Le club peut commencer à bâtir à partir de cette saison qui aura aussi des retombées « immatérielles » en termes d’image et de futures opportunités d’investissements notamment.
Radhi le coach & Jaidi l’homme
Radhi Jaidi, le coach porté sur l’approche mentale et une philosophie de jeu ambitieuse, a longtemps observé et appris en côtoyant des références mondiales…Il ne cache pas ses influences mais entend affirmer sa propre marque de fabrique…
Ettachkila : Quels coachs t’ont-ils inspiré et quel(s) système(s) affectionnes-tu le plus ?
Radhi Jaidi : J’ai appris aux côtés d’entraineurs leaders et créateurs mais je suis resté particulièrement sensible à la flexibilité et au jeu attrayant de Pochettino, à la stratégie de la gagne de Mourinho, et au sens du détail de Ralph Hasenhüttl (l’actuel coach de Southampton, avec qui Jaidi a travaillé pendant un an et demi, ndlr) dont les joueurs savent précisément quoi faire et apprennent beaucoup. Enfin, je ne cache pas mon admiration pour Julian Nagelsmann, dont le style, l’audace et la capacité d’influence (sur ses dirigeants et ses joueurs) m’inspirent beaucoup. Avec lui, le RB Leipzig joue avec des schémas parfois inédits (en 3-3-3-1, 4-2-2-2 ou encore en 3-4-2-1 « narrow ») mais toujours avec beaucoup d’agressivité, un pressing haut fort et en ne laissant pas le ballon à l’adversaire.
Ceci n’empêche que j’ai mon propre style et ma propre personnalité. Ma philosophie ? Je veux que mes équipes me ressemblent en prenant des risques et en jouant un football ambitieux, basé sur des principes de jeu moderne et sur beaucoup d’intensité (avec ou sans ballon).. Si je m’adapte aussi à la qualité des joueurs que j’ai à ma disposition pour pouvoir les développer, j’exige d’eux qu’ils incarnent cette philosophie sur le terrain.
« Observe, Challenge and Support » – La méthode Jaidi
Durant mon passage chez Hartford, j’ai mis en place cette méthode de travail qui permet aux joueurs de mieux performer à travers l’objectivation de leur rendement. À la veille des entrainements ou des matchs, je contacte mes joueurs afin de m’assurer de leur engagement total dans les échéances du lendemain. Des échanges courts mais synthétiques qui permettent d’évaluer mais également d’apporter le support nécessaire dans le cas où le joueur fait face à une baisse de confiance. J’ai cultivé cette proximité depuis mes premiers pas avec les jeunes de Southampton. L’écoute et l’exigence sont des éléments incontournables dans la gestion d’un groupe et j’essaie d’en tirer le meilleur parti.
Coach Jaidi vu par ses joueurs..
Éver Guzmán, le vétéran mexicain et coqueluche de Hartford dont il a fini deuxième meilleur buteur et passeur en 2020, témoigne :
« Le travail du coach a été très important dans la réussite de notre saison. L’exigence et la concentration à chaque entraînement ont permis aux joueurs de ne pas baisser les bras même dans les moments difficiles.. Dès le « Day 1 », il m’a donné toute sa confiance. Dans mon jeu, j’aime attaquer en pressant et cela fait partie intégrante du système de jeu du coach.. Cela nous a donné beaucoup de résultats positifs »
Ever Guzman
Le portier international congolais de Hartford, Parfait Mandanda (formé au SM Caen et frère de Steve), affirme, lui, au sujet de Jaidi que :
« Le travail effectué par l’entraîneur était exceptionnel compte tenu du contexte Covid-19.. L’ambition affichée de qualifier le club aux Playoffs et l’atteinte de cet objectif sont deux points mémorables pour les jeunes joueurs et dans l’histoire du club.. » avant d’ajouter : « L’entraîneur m’a beaucoup appris sur le double plan humain et sportif.. Il m’a beaucoup marqué dans sa manière de gérer le groupe, : il cherche constamment à comprendre ses joueurs et se montre toujours à l’écoute. En plus, et avec son expérience à l’international, il a beaucoup apporté à toutes les composantes du club (joueurs, supporters et board).. Pour moi c’est un très grand coach »
Parfait Mandanda
Et au capitaine d’origine colombienne, Daniel Francisco (dit Danny) Barrera de conclure au sujet de Jaidi :
« Le travail de Radhi avec Hartford Athletic a été incroyable. Il a tout de suite mis en œuvre sa philosophie de manière très professionnelle, en faisant d’abord un excellent travail d’évaluation de ses joueurs, puis en élaborant un plan très clair pour tout le monde et enfin, en le faisant exécuter .. Son management à la fois exigeant et bienveillant lui a permis de tirer le meilleur parti de l’équipe.
Le coach a réussi à emmener une jeune équipe vivant sa deuxième année et sortant d’une dernière place l’année précédente, en haut du tableau puis aux Playoffs. Je pense que tout le monde a beaucoup appris de lui et conservé de précieuses leçons de vie. Personnellement, il m’a montré comment exécuter correctement un plan de match structuré. et a partagé avec moi un certain nombre de conseils tactiques. »
Danny Barrera
Bosseur acharné, Radhi Jaidi aura incarné l’exception tunisienne avec une longévité accumulée sur le tard (il quitte l’Espérance pour rejoindre les Bolton Wanderers en Premier League à 29 ans lors de la saison 2004/05). Ce natif de Gabès, grand lecteur très attaché à sa famille, a développé son background et n’a cessé de progresser aussi bien en tant que joueur qu’en tant que coach… Il se livre à nous sur ce qui a forgé Jaidi l’homme :
Radhi Jaidi : Mon histoire est longue, j’ai souffert et consenti beaucoup de sacrifices en arrivant de Gabès à l’Espérance pour prouver à mon nouvel entourage que j’étais un défenseur valable. J’ai connu des personnes formidables comme Feu Hedi Berrkhissa avec qui je restais après les entrainements pour jouer au basket, on parlait musique : moi le fan de Hip-Hop, de R&B et lui l’amateur de rock notamment. Mais humainement, mon point de départ a été la naissance de ma fille en 2002. Être père est une sensation indescriptible, tu es dans les nuages… Mais ça m’a surtout responsabilisé : je me suis demandé comment je pouvais être un bon père pour elle, comment assurer son avenir…
Une mission de vie..
Le deuxième déclencheur a été la prise de conscience à Bolton du rôle que je pouvais jouer à une plus grande échelle… En effet, lors de mon arrivée chez les Wanderers (surnom des joueurs de Bolton, ndrl), on me fait passer un test psychotechnique.. Je venais de croiser Hidetoshi Nakata, Jay-Jay Okocha dans les locaux du club et je n’étais pas encore coutumier de ce genre de tests que je passais pour la première fois… Les questions avaient porté sur plusieurs thèmes dont notamment le comportement dans un environnement stressant. Après avoir reçu mes résultats détaillés, je découvre le lendemain en ouvrant mon casier dans les vestiaires une photo de moi avec cette inscription dessus : « Fulfilling people’s dream »… Perplexe, je vais quelques temps après demander au psychologue du club ce que signifiait cette citation. Ce dernier me répond : « quand tu me parlais, tu étais très marqué et influencé par ton pays. Tu es le premier tunisien à jouer en Premier League. Tu as réalisé le rêve d’un pays ».
À partir de là, j’ai pris conscience que j’étais connecté à quelque chose de plus grand que moi, quelque chose qui donnait du sens et un but à mon travail, et j’ai décidé d’agir comme un ambassadeur de mon pays…même si j’estime que je peux faire encore plus dans ce sens pour aider les autres.
Ettachkila : On te sait très engagé notamment vis-à-vis de la cause de l’égalité entre les races (sujet du « Black Lives Matter » notamment). Quels changements prône-tu ?
Radhi Jaidi : Face à ce sujet qui a secoué le monde, les institutions doivent être plus transparentes, plus éthiques au niveau des choix liés à la vie quotidienne (les interactions sociales, les critères de sélection dans les entretiens d’embauche par exemple) et surtout au niveau de la législation et des prises de décisions juridiques. Il ne devrait plus y avoir de tolérance envers le racisme aujourd’hui… Si les « decisions makers » ont entamé un début de réaction, on attend encore quelque chose de plus fort dans ce sens de la part des institutions. Je salue par ailleurs le choix fort des égyptiens d’Al-Ahly SC d’embaucher le sud-africain et ancien sélectionneur des Bafana Bafana, Pitso Mosimane. C’est un pas positif.
Ettachkila : Pouvons-nous voir un « Chris Hughton bis » à la tête d’une équipe de Premier League ? Commence-tu à préparer ton entretien d’embauche ?
Radhi Jaidi : Préparer mes entretiens et « vendre » mon profil devant le « Board » d’un club a effectivement fait partie des points que j’ai beaucoup travaillé… J’estime avoir l’ambition et la culture de la gagne pour atteindre ce palier… Je constate que les allemands sont par exemple plus enclins à parier sur les coachs sans expérience majeure. Mais avec des CEO en Premier League qui donneront, j’espère, leur chance aux entraîneurs des Académies, mon heure viendra.
Ettachkila a enfin souhaité poser quelques questions introspectives à Radhi Jaidi, qui s’est prêté au jeu avec sérieux et entrain
Ettachkila : Qu’est ce qui te fait lever le matin ?
Radhi Jaidi : Ma famille qui me donne toujours la motivation pour aller de l’avant..
Ettachkila : Que sont devenus tes rêves d’enfant ?
Radhi Jaidi : Certains sont en cours, d’autres ont été « actualisés ».
Ettachkila : Qu’es-tu capable de refuser ?
Radhi Jaidi : Le manque de respect.
Ettachkila : À quoi as-tu renoncé ?
Radhi Jaidi : Au silence et à l’acceptation.
Le Making-of de l’interview
- Lieu(x) : Entre Southampton, Paris et Tunis grâce à la magie de WhatsApp.
- Durée de l’interview : 2h15 (et Tunisie Telecom n’a rien à envier au réseau anglais)
- Langue(s) utilisée(s) : Derja (dialecte tunisien, ndlr) et Français avec des zestes réguliers d’anglais..
- Autres personnes présentes : Sa fille en fond sonore durant quelques minutes (Il est parti la chercher à son cours de danse).
- La question qu’on a oublié de lui poser : Quel est le point commun entre Khaled Badra, la FA Cup et le St Mary’s Stadium ? (Les trois ont vu un but de Radhi Jaidi de très près).
- La note qu’on lui met pour l’interview : 15/10 pour son implication totale et parce que c’est RJ15.
Interview réalisée par Walid Helali & Khlil Zariat
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