Kais Yaâkoubi nous livre ses réflexions avant de reprendre le foot tunisien

L’entraîneur tunisien, Kais Yaâkoubi, analyse la situation actuelle autour du football et de la pandémie du Coronavirus. Il se projette notamment sur un éventuel arrêt de la Ligue 1 en Tunisie.

Il suit le sujet avec attention et de très près, même si l’actualité du moment se révèle moins dense que d’habitude, l’ex entraîneur du club Syrien d’El Ittihad Alep, Kais Yaâkoubi, s’intéresse beaucoup à la possible reprise de la Ligue 1 en Tunisie.

Un enjeu économique

Toujours aussi pragmatique et fluide, il n’en perd pas une miette de sa qualité de consultant multi-casquettes (Radio, TV …), et reste comme tous les amoureux du football, dans l’attente d’un dénouement clair et précis de cette situation sanitaire inédite. À l’heure où les débats s’animent entre les instances de football, les présidents des clubs et surtout les diffuseurs télés, il comprend les grands enjeux financiers de cette interruption « Les répercussions de cet arrêt brutal du foot mondial, sont principalement d’ordre économique (les sponsors, les droits TV ou le respect des engagements des clubs, tels que les contrats des joueurs, des staffs technique, médical et administratifs )…C’est une grosse perte pour les clubs qui essayent tant bien que mal de réduire les salaires de leurs joueurs. Tous les dirigeants de clubs souhaiteraient une reprise rapide des compétitions pour assurer des rentrées d’argent et rattraper les manques à gagner ».

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« L’après confinement demande un réglage de la montre biologique de chaque athlète…»

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La santé des joueurs

Bien conscient de toutes ces obligations économiques et des difficultés des clubs de la Ligue 1 Professionnelle, l’ancien joueur du Club Africain, alerte sur les risques d’une reprise prématurée « En cas d’un retour empressé du football, il y’a un grand risque de blessures qui peut affecter un bon nombre de joueurs, vu la courte période de préparation et la saturation du calendrier…l’après confinement demande un réglage de la montre biologique de chaque athlète et un effort gigantesque sur le double plan physique et mental …».

Concernant le championnat tunisien, qui pourrait reprendre début juin si les autorités sanitaires l’autorisent, il prévient « Nous sommes dans la même barque que le reste du monde…sauf que le risque chez nous (blessures) est encore plus grand. Il y’a beaucoup de contraintes à prendre en considération, le volet diététique des joueurs, l’état des pelouses, la préparation durant le mois saint du ramadan et surtout le manque possible de persévérance mentale. Un scénario se reprise début mai, me semble difficilement envisageable au vu de tous ces éléments »

L’arrêt du championnat

Cependant, une certitude l’anime dans ce flou général « A mon sens, il faut annuler la fin de la saison actuelle et prolonger le confinement, pour garantir une reprise avec le minimum de risques possibles…. Le leader serait sacré champion et les descentes seront annulés …En résumé, la vie et l’intégrité des personnes sont plus importantes que les enjeux financiers ou la passion du public sportif .. .»