La Coupe du monde 2022 a connu son coup d'envoi après une mémorable cérémonie d'ouverture à Doha ! Entre sensations pour les uns et déceptions pour les autres, Ettachkila revient sur les seize rencontres comptant pour la 1e journée de la phase de groupes dans une rubrique événement : Mondial Ettachkila.
Groupe A
Pour ce match d’ouverture que tout un pays attendait depuis des années, le Qatar a connu les pires difficultées sur la pelouse d’Al Bayt Stadium face à l’Équateur devant 67 000 spectateurs. La Tri a rapidement ouvert la marque par Ener Valencia (5′) avant que l’arbitre italien Daniele Orsato n’annule le but après consultation du VAR. L’attaquant de Fenerbahce va continuer à démontrer son expérience et son sens du but en donnant l’avantage à la sélection équatorienne, d’abord sur penalty (0-1, 15′) puis de la tête (0-2, 31′). La maitrise a été totale pour l’Équateur qui enregistre des débuts prometteurs au Mondial avant d’affronter les Pays-Bas lors de la seconde journée.
Comme dirait l’autre : « Ça s’est joué sur des petits détails ». Les Lions de la Téranga n’ont pas démérité mais se sont finalement inclinés (0-2) face aux Pays-Bas qui lancent parfaitement leur Coupe du Monde. Dans ce match où il n’y a pas eu de round d’observation, les deux équipes ont proposés un jeu offensif et direct. Les oranges, qui ont piqué en premier, auraient pu ouvrir le score par deux fois par le biais de Gakpo (4′) et Blind (17′). Côté Sénégal, Ismaila Sarr a réalisé un excellent match et s’est montré dangereux (25′). Les plus grosses occasions seront été en deuxième mi-temps mais, malheureusement pour les Lions de la Téranga, ni Boulaye Dia (65′) ni Gana Gueye (73′) n’ont réussi à tromper la vigilance d’Andries Noppert. Les Sénégalais semblaient monter en puissance mais la lumière viendra de Cody Gakpo qui profite du magnifique centre de Frenkie De Jong et de la sortie hasardeuse d’Edouard Mendy pour ouvrir le score (0-1, 84′). Un coup de massue pour les champions d’Afrique qui vont même concéder un deuxième but au bout du temps additionnels par Davy Klaassen (0-2, 90+8′). Les hommes d’Aliou Cissé seront dans l’obligation de se relancer face au Qatar et devraient être privés de Cheikhou Kouyaté et Abdou Diallo blessés.
Groupe B
Dans le premier match de cette journée du groupe B, l’Angleterre s’est très largement imposée face à l’Iran (6-2), notamment grâce à un formidable Bukayo Saka. Comme attendu, L’Iran n’a pas fait illusion face à des Anglais inspirés qui ont attendu la demi-heure de jeu pour ouvrir le score par l’intermédiaire de Jude Bellingham (1-0, 35′). Un but qui aura eu l’effet d’un bélier sur une porte puisque les hommes de Southgate vont aggraver le score par deux fois avant la pause : Bukayo Saka trompe d’une frappe sublime Hossein Hosseini (2-0, 43′) avant que Sterling ne profite d’un centre parfait d’Harry Kane pour fusiller la cage (3-0, 45+1′). De retour des vestiaires, la « Team Melli » revient avec de nouvelles intentions mais se découvre davantage aussi. Et c’est Bukayo Saka qui en profite pour inscrire un doublé (4-0, 62′). Dans la foulée, Mehdi Taremi réduit la marque d’une magnifique frappe (65′, 4-1). Suite à ce but, Gareth « Porte Sud » décide de faire des changements dont l’incidence sera immédiate puisque Marcus Rashford inscrit le sixième but du match (5-1, 71′). En fin de rencontre, Jack Grealish y va de sa réalisation après un service de Callum Wilson (6-1, 89′) et Mehdi Taremi s’offre un doublé sur pénalty au bout du temps additionnel (6-2, 90+12′). Les Anglais, qui joueront les USA au prochain match, envoient un message fort : il faudra compter sur eux lors de ce Mondial. L’Iran affrontera, quant à lui, les Pays de Galles, ce sera la victoire ou la porte.
Pour ses débuts durant cette édition, le Pays de Galles affrontait les États-Unis au Ahmed Bin Ali Stadium d’Al Rayyan dans une belle ambiance avec pas moins de 3 000 supporters gallois dans le stade. La rencontre, plutôt équilibrée, commence sur un bon rythme entre les deux sélections mais c’est bien la Team USA qui ouvre la marque (1-0, 36′) par Timothy Weah qui trompe Wayne Hennessey après une somptueuse passe de Christian Pulisic. En seconde période, la sélection galloise pousse et a été récompensée sur pénalty par l’emblématique Gareth Bale (1-1, 82′). Statut-quo du point de vue comptable entre les deux équipes. Le Pays de Galles défiera l’Iran tandis que l’Angleterre accueillera la sélection américaine dans le cadre de la 2e journée.
Groupe C
Le premier frisson de cette Coupe du monde a eu lieu sur la pelouse du Lusail Iconic Stadium avec la victoire (1-2) de l’Arabie Saoudite contre l’Argentine, un des grandissimes favoris pour le sacre. Pourtant, le match a mal commencé pour les joueurs d’Hervé Renard qui ont concèdé un penalty transformé par Lionel Messi (10′). L’Albiceleste tentera de faire le break par deux fois par le biais de Lautaro Martínez (27′, 35′) signalé à chaque fois en position de hors-jeu, idem pour la Pulga qui voit son but refusé par le juge de touche (22′). Au retour des vestiaires et après la blessure du capitaine Salman Al-Faraj (47′), les Green Falcons poussent et reviennent au score (1-1, 48′) grâce au réalisme de Saleh Al-Shehri. Les coéquipiers de Mohamed Kanno vont garder la même intensité au cours des minutes suivantes : Salam Al-Dawsari fait parler sa technique, décoche une frappe placée au niveau de la lucarne d’Emiliano Martínez (1-2, 53′), les supporters saoudiens exultent au coup de sifflet final pour la victoire la plus importante des Faucons en Coupe du monde !
Le Mexique et la Pologne se sont neutralisés pour leur entrée en matière dans le Mondial sur un score nul et vierge (0-0) au cœur du Stadium 974 de Doha. La sélection polonaise avait pourtant l’occasion de remporter la partie après l’obtention d’un pénalty en seconde mi-temps que Guillermo Ochoa va sortir devant Robert Lewandowski (57′). Dans le cadre de la 2e journée, El Tri retrouvera l’Argentine dans une affiche qui peut être décisive, pendant que l’Arabie Saoudite jouera sa place en 1/8e de finale contre la Pologne au Education City Stadium d’Al Rayyan.
Groupe D
Les champions du monde en titre ont connu un début de match cauchemardesque mais s’en sont sortis en dominant largement une faible Australie (4-1) grâce, entre autres, à un Olivier Giroud qui rejoint Thierry Henry en tête du classement des buteurs des Bleus. Ce match débutait sur un faux-rythme et les Bleus se sont fait rapidement surprendre : après un débordement de Mathew Leckie côté droit, Craig Goodwin, complètement seul, vient ouvrir le score pour les Socceroos. Menée, La France et perd également Lucas Hernandez blessé. À ce moment-là, la malédiction du champion flottait au-dessus du stade Al-Janoub mais pas pour longtemps puisque les hommes de Deschamps ont su réagir collectivement grâce aux buts d’Adrien Rabiot (27′), Olivier Giroud (32′, 71′) et « Kyk’s » (68′). Mission accomplie pour la France qui rentre parfaitement dans cette compétitons en prenant la tête du groupe. Les Bleus affronteront le Danemark dans l’un des chocs de la 2ème journée. En face, l’Australie a montré des grosses carences techniques et n’aura pas le droit à l’erreur contre les Aigles de Carthage.
Groupe E
Imprévisible Japon ! La sélection du pays au Soleil levant a signé une des plus grosses surprises de la 1e journée en disposant de l’Allemagne (1-2) sur le terrain du Khalifa International Stadium d’Al Rayyan. La sélection allemande a pourtant ouvert le score sur pénalty (33′) par İlkay Gündoğan. Et alors que la rencontre semblait prendre une tournure favorable à la Mancsaft , le onze japonais revient dans le dernier quart d’heure (1-1, 75′) : Ritsu Dōan profite de l’erreur de main de Manuel Neuer pour pousser le ballon au fond des buts. Le plus dur est fait pour les hommes de Hajime Moriyasu qui, après ce regain de confiance, vont réaliser une fin de match héroïque : Takuma Asano s’infiltre dans la surface et arme une forte frappe dans un angle fermé qui trompe le gardien du Bayern Münich (83′). Exceptionnelle entrée en matière pour le Samurai Blue qui aura une chance de qualification pour les 1/8e de finale au cours du prochain match face au Costa Rica.
Jeune et ambitieuse, la Roja a surclassé le Costa-Rica (7-0) pour son entrée dans la compétition. L’Espagne a a pu compter sur une animation offensive particulièrement performante et sur la faiblesse de l’adversaire du jour. Dans un 4-3-3 classique, les Espagnols ont tout de suite pris les choses en main en monopolisant le ballon. Olmo aurait pu inscrire un but dès l’entame du match (5′). Sans remords, puisqu’on assistera par la suite au show Jordi Alba : le latéral du Barça est directement impliqué sur les trois premiers buts de l’Espagne signés Dani Olmo (11′), Assensio (21′) et Ferran Torres (31′). Au retour des vestiaires, les hommes du « meilleur entraîneur du monde » ne sont toujours pas rassasiés et ajouteront quatre nouveaux buts à la marque. Durs débuts pour Los Ticos… À défaut de battre la France dans le « Eleven all-stars », la Roja est parfaitement entrée dans la compétition et fait ainsi le plein de confiance avant d’affronter l’Allemagne. Par contre, le Costa-Rica va devoir se relever de cette humiliation avant de faire face aux Samourais Blue.
Groupe F
Dans un stade quasiment acquis à la cause marocaine, la Croatie et le Maroc se sont neutralisés (0-0) au terme d’une bataille tactique intense sur la pelouse d’Al Bayt Stadium. Pour sa première compétition majeure en tant que sélectionneur des Lions de l’Atlas, le collectif de Walid Regragui était bien en place avec un milieu composé de Nordine Amrabat, Azzedine Ounahi et Selim Amallah contre les techniques Marcelo Brozovic et Luka Modric sans oublier la performance de Yasine Bounou, actuel gardien du Futbol Club de Sevilla en Liga. Un bon point pour la sélection marocaine qui défiera la Belgique dans un match particulier pour les supporters des coéquipiers d’Achraf Hakimi, alors que le Canada essaiera d’enregistrer sa première victoire en World Cup contre les croates.
Bousculés par une valeureuse équipe du Canada, les Diables Rouges ont pris les trois points grâce à un but de Michy Batshuayi (1-0). Un bloc haut, un jeu direct, du pressing, les Canucks ne sont pas venus pour faire de la figuration et ont passé le match à bombarder Thibaut Courtois sans réussite. Au début du match, la Belgique n’a pas existé et est passée tout près de la correctionnelle. Heureusement que le portier madrilène était là pour repousser le pénalty d’Alphonso Davies obtenu par le virevoltant Tajon Buchanan (10′). Ce fait de jeu n’a pas réveillé les hommes de Roberto Martinez, bien au contraire, ces derniers ont continué de subir les assauts du Canada mais le football est cruel : juste avant la pause, Michy Batshuayi ouvre le score contre le cours du jeu après un long ballon de Toby Alderweireld (44′, 1-0). En deuxième mi-temps, la rencontre a baissé en intensité et l’entrée d’Amadou Onana a permis à la Belgique de doucement relever la tête. Les nord-américains ont tout de même tenté d’arracher le nul mais la tête de Cyle Larin est bien captée par Thomas Pri…Thibaut Courtois (80′). La Belgique n’a pas du tout convaincu mais la Belgique a gagné et reste en ballotage favorable avant d’affronter le Maroc dans le derby de Molenbeek. Enfin, nous aurons la chance de revoir cette sympathique équipe du Canada contre une Croatie revancharde.
Groupe G
Malgré plusieurs situations favorables, les Lions Indomptables se sont inclinés sur la plus petite des marges (1-0). Une défaite d’autant plus douloureuse que le but a été inscrit par Breel Embolo, natif de Yaoundé. La Nati lance bien son mondial, pourtant que ce fut difficile. Lente et sans inspiration, la Suisse était toute proche de concéder le premier but du match sans un Yann Sommer en place (10′) et un Toko Ekambi plus tranchant (35′). Après la pause, les Helvètes sont revenus avec de meilleures intentions : sur un centre de Xherdan Shaqiri, Breel Embolo, complètement oublié, fusille André Onana (48′, 1-0). Dur pour les Camerounais qui auraient pu même encaisser un deuxième but quelques minutes plus tard mais Ruben Vargas bute sur un grand Onana (66′). La Suisse empoche donc trois précieux dans la course à la phase finale et fera face au « futchbol » brésilien au prochain match, alors que le Cameroun jouera la Serbie et devra se montrer plus tueur afin de satisfaire les objectifs du président Eto’o.
La Seleção a montré des certitudes pour son premier match dans le Mondial face à une valeureuse équipe de Serbie sur la terrain Lusail Iconic Stadium. Après une première période assez équilibrée entre les vingt-deux acteurs, le Brésil est revenu des vestiaires en augmentant l’intensité des offensives par le quintet : Vinicius Junior, Neymar, Richarlison, Lucas Paquetá et Raphinha. Sur une attaque placée, Vinicius Jr arme une frappe sur l’aile gauche qui est repoussée par Vanja Milinković-Savić, intraitable jusqu’à alors, qui atterrit dans les pieds de Richarlison qui pousse le ballon au fond des filets (1-0, 62′). Une dizaine de minute plus tard (73′), Vinicius Jr adresse un centre extérieur sublime en direction du numéro 9 auriverde : Richarlison contrôle la balle, pivote et exécute une retournée acrobatique qui fait exploser le stade ! Victoire (2-0) de la sélection brésilienne qui entre par la grande porte pour cette coupe du monde, petit détail qui gâche la fête la blessure de Neymar qui a contracté une entorse en seconde mi-temps. Tite et ses hommes affronteront la Suisse dans le cadre de la 2e journée alors que la Serbie aura rendez-vous avec le Cameroun.
Groupe H
L’Uruguay a eu bien du mal face à la Corée du Sud sous le ciel d’Al Rayyan, en effet aucunes des deux formations n’a pris le dessus sur l’autre au bout des 90 minutes dans une rencontre âpre et hachée. Malgré les assauts de Son Heug-Min sur le côté gauche coréen, les joueurs de Pablo Bento n’ont pas pu atteindre la vigilance de Sergio Rochet, le gardien uruguayen. La Céleste a eu une seule occasion nette de prendre l’avantage par le biais de Federico Valverde qui voit son tir toucher le poteau de Kim Jeug-Gyu (87′). Partage des points et pas de buts entre les joueurs de Paulo Bento et les coéquipiers d’Edinson Cavani.
Après une deuxième période totalement dingo, le Portugal se sort du guêpier ghanéen (3-2), grâce notamment à un but de Cristiano Ronaldo (buteur dans cinq mondials différent). Face à un 3-4-3 bien compact, bien solide, les hommes de Fernando Santos ont eu toutes les peines du monde à se montrer dangereux. Il a fallu un pénalty généreux transformé par CR7 (65′, 1-0) pour que la partie s’anime. Un avantage précaire puisque Mohammed Kudus profite de l’apathie de la défense pour servir André Ayew (73′, 1-1). Dans la foulée, le Portugal prend le large en inscrivant deux nouveaux buts par Joao Felix (78′) et Rafael Leao (80′). Cependant, ce break d’avance n’empêche pas les portugais de se faire peur après le but d’Osman Bukari (89′, 3-2), et ensuite avec la presque cagade de Diogo Costa qui n’a pas vérifier ses rétros avant de dégager (90+10′). Le Portugal a souffert mais le Portugal a gagné, ils joueront un Uruguay vengeur lundi prochain. Quant aux Black Stars, ils peuvent regretter leurs manques d’ambitions en première mi-temps, ils pourront tout de même se reposer sur le deuxième acte avant d’affronter la Corée du Sud.