Méconnu par le grand public tunisien, Adel Sassi a pourtant débuté sa carrière d’entraîneur il y’a plus de 25 ans, en opérant dans plusieurs clubs en Russie et en Ukraine. Ettachkila est parti à la rencontre d’un homme passionné au profil académique.
Pour les nostalgiques, son nom nous renvoie d’abord aux années 90. Passé par le Club Africain entre 1989 et 1996, Adel Sassi est parti s’expatrié en Ukraine avec le Shakthar Donetsk. Une saison après son arrivée, une vilaine blessure au ligaments l’oblige à arrêter sa carrière, avant de ranger les crampons pour épouser une carrière d’entraîneur. Patiemment, le natif de Ben Arous a gravi les marches : de Vorskla Poltava au Metalurg Donetsk en Ukraine, en passant par Anzhi Makhachkala et FC Chayka en Russie et Shakhter Soligorsk en Belarussie.
Titulaire d’une licence UEFA « Pro » en 2014 avec la fédération ukrainienne de football, Adel Sassi a travaillé avec plusieurs académies de football en Ukraine pour le détection et le développement des jeunes talents. « J’ai eu l’honneur de faire partie d’une sélection très restreinte d’entraîneurs qui ont travaillé avec la fédération ukrainienne de football sur le développement de plusieurs joueurs internationaux ». Durant cette expérience, le tunisien a effectué plusieurs stages dans des grandes institutions de football européen, à l’instar de l’Ajax, Barcelone, Liverpool ou Monaco, où il a côtoyé des techniciens de renoms.
Après un court passage en Libye à la tête du club Al Akhdar entre 2009 et 2010, le tunisien est retourné en Ukraine pour faire ses preuves avec Metallurg Donetsk. « C’est l’une de mes meilleurs experiences d’entraîneur, je suis resté 3 ans là-bas ou j’ai travaillé avec un staff exceptionnel, nous avons qualifié le club deux fois pour l’Europe, nous avons joué deux finales de coupe et nous avons remporté la supercoupe. Des bons résultats qui m’ont ouvert personnellement la porte pour aller en Russie, du côté de l’Anzhi Makhachkala ».
Interrogé sur son passage dans ce championnat, Sassi nous explique « Pour pouvoir entraîner dans un pays comme la Russie, il faut avoir beaucoup de confiance en soi, de responsabilité mais surtout de dévouement pour son travail. Les russes respectent énormément beaucoup les gens qui travaillent dur et qui donnent le meilleur d’eux mêmes ».
Titulaire également de la licence CAF Pro, Adel Sassi avait des opportunités pour revenir entraîner en Tunisie, mais le timing n’a pas été le meilleur. « C’est vrai que jetait loin de la Tunisie depuis plus de 25 ans, mais je suis ce qui se passe dans le pays, j’ai gardé mes relations d’ancien footballeur et un jour je reviendrai entraîner dans mon pays, InchAllah »
« Autant c’est un homme adorable et enthousiaste en dehors des terrains, autant Adel est un technicien très teigne sur le rectangle vert, nous confie Slah El Haj, le préparateur physique passé par Béja et Metlaoui et ami de Sassi. « Il savait relancer l’équipe quand elle avait des problèmes de confiance, car il avait cette capacité à fédérer un groupe. C’était un vrai meneur d’hommes, un fédérateur et fiable sur la durée. »