[PREVIEW] Copa Libertadores : Clássico da Saudade.. continental

Ettachkila prend la direction de São Paulo pour une escale avant de poser ses valises à Rio de Janeiro et son mythique stade du Maracaña qui accueillera la finale de Copa Libertadores 2020..

1999, la seule Copa Libertadores do Palestra

Pour cette dernière saison avant le nouveau millénaire, Palmeiras-avec son maillot Parmalat et à sa tête le charismatique Luiz Felipe Scolari-ne joue pas les premiers rôles dans le Brasileirao 1999. C’est l’éternel rival Corinthians qui a été sacré au contraire des Vert et Rouge qui terminent dans le ventre mou du classement (10e). O Verdão s’est concentré donc en partie sur la Copa Brasil et a atteint les demi-finales, défaite au tirs au but face au Botafogo (1-1, 4-2 tab) un second échec pour le tacticien brésilien qui avait conquit ce même trophée lors de l’édition précédente. D’un point de vue continental, à contrario des performances locales, Palmeiras est une équipe rodée après sa victoire en Copa Mercosur quelques mois plus-tôt, face Cruzeiro Esporte Clube (6-3 agg).

L’effectif compte dans ses rangs des joueurs habitués aux joutes sud-américaines comme Paulo Nunes, Roque Júnior, Rogério Fidélis Régis où encore Francisco Arce dit Chiqui. Le coach Felipão dispose aussi d’un contingent de joueurs doté d’une expérience internationale avec la Seleção, citons le gardien Marcos, Júnior Baiano dans l’axe, le très technique Alex, o campeão mundial 1994 Zinho et le capitaine César Sampaio. En somme un groupe assez complet et talentueux. Palmeiras a terminé second du groupe 3 et s’est hissé en finale après un parcours avec beaucoup d’adversaires coriaces (Vasco Da Gama, Corinthians et River Plate).

Après un revers (1-0) sur un but de Victor Bonilla pour le Deportivo Cali en finale aller, les joueurs de Luiz Felipe Scolari accueillaient leurs adversaires du jour au sein du Parque Antártica de São Paulo. Les joueurs de Palmeiras ont ouvert le score par Evair sur penalty (65e) avant que le défunt Martín Zapata (70e) égalise… lui aussi sur penalty. Quelques minutes plus-tard, Oséas arrachait une prolongation (76e) pour Ô Porco. Malgré les deux mi-temps de 15 minutes en guise de prolongations, le sacre s’est joué aux tirs aux but, et comme l’Amérique du Sud est plein d’ironie du sort, Martín Zapata s’élance et voit son ballon terminer à gauche des cages de Marcos.. Palmeiras e campeão da Libertadores!

1963.. O primeiro bicampeão da America

La grandeur, la splendeur et la renommée du Santos Futebol Clube a été acquise en partie durant les années 1960 lorsque le club de la banlieue de São Paulo fût sacré plusieurs fois en Taça Brasil, ancienne appellation du championnat Brésilien. Sous les ordres de l’entraîneur Luís Alonso Pérez dit Lula, la formation Paulista a dominé cette décennie, avec le Botafogo de Mané Garrincha et Mário Zagallo. Cette domination s’est traduite par un premier sacre en Copa Libertadores da América de 1962 face au Peñarol, à cette époque la finale se jouait en 3 matchs en cas d’égalité au bout des deux premières rencontres.

La saison de la confirmation était donc attendue par les supporters de Santos et les journalistes brésiliens dans la globalité (paulista en particuliers). Qualifié en tant que tenant du titre et rouleau compresseur quasi imbattable, on retrouvait dans les rangs de Santos le keeper bi-campeão do mundo Gilmar, les internationaux Mauro, Zito, Lima et le quartet offensif emblématique do Peixe : l’ailier Dorval, Coutinho, l’artilleur Pepe et…Ô Rei. Les joueurs du club Alvinegro (un des nombreux surnoms de Santos) intègrent le tableau qu’à partir de la demi-finale et ont hérité de leur concurrent direct du point de vue national : Botafogo. Le match aller s’est soldé par un score de parité (1-1) au Pacaembú. C’était un prélude avant le célèbre match retour au Maracaña. Match épique dans une ambiance de folie avec 65 000 torcedores carioca. Ce match avait vu le réalisme de Lima et le triplé de Pelé mettre fin à tout suspense…score final.. 0 à 4 pour les Paulista.

Pour la grande finale, Santos s’est retrouvé donc face à Boca Juniors qui jouait sa première finale de Copa Libertadores. Au match aller, les coéquipiers de Pelé s’imposeront (3-2) avec un doublé de Coutinho et un but de Lima, José Sanfilippo a marqué également un doublé pour les Xeneizes. Le match retour, dans une Bombonera comble, a vu l’attaquant José Sanfilippo encore lui ouvrir le score pour Boca avant que Coutinho égalise pour Ô Peixe . Comme le football sud-am est fait de symbole Santos a été sacré (1-2) dans la stupeur de Buenos Aires sur un golazo de… Pelé.

Le derby de la nostalgie le plus important de l’histoire ?

Si les deux clubs sont amenés à se rencontrer au minium deux fois par saison, ce Clássico da Saudade est sans doute l’un des plus importants de l’histoire des deux clubs paulista. Palmeiras a connu une phase de groupe quasi parfaite avec 5 victoires, 1 match nul et une phase à élimination directe également de très bonne facture. Une seule défaite face à River Plate en demi-finale comme en 1999. Avec l’expérience de Luiz Adriano, Felipe Melo et Gustavo Scarpa les joueurs d’Abel Ferreira sont armés pour un second sacre, du moins, ils ont toutes les armes pour être sacrés.

En face, Santos compte le même bilan comptable que son voisin lors de la phase de groupe avec 5 V, 1 N, le parcours des Santistas aura été un peu plus riche en rebondissementS que son adversaire du jour. Après une qualification poussive pour les quarts de finale, le déclic pour Cuca et ses hommes a eu lieu pendant le 1/4 retour face au Gremio (2-5 agg). Leur maitrise collective face à Boca en demi-finale (0-3 agg) a fait ensuite le travail grâce à la technique de Yeferson Soteldo, le leadership de Pará et Carlos Sánchez, l’explosivité de Marinho ou même la jeunesse de Kaio Jorge.

Pour connaitre l’épilogue de ce choc historique do futebol brasileiro, rendez-vous le 30 janvier 2021 à 21 heures, au Maracaña de Rio de Janeiro..