Qui sont ces techniciens tunisiens qui s’exportent bien à l’étranger ?

Nombreux techniciens tunisiens qui exercent leurs talents hors de le frontière, avec souvent d'excellents résultats, ne prennent pas leurs justes places dans le suivi médiatique. Focus sur trois de ces compétences tunisiennes.

Ils sont entraîneurs, adjoints, entraîneurs des gardiens ou sélectionneurs, beaucoup dans les pays du Golfe, mais d’autres en Algérie, en Autriche ou aux Etats-Unis d’Amérique.

Le phénomène a commencé il y’a quelques dizaines d’années, avec une première génération de techniciens tunisiens, parti exercer principalement dans les pays du Golfe.

Hamadi Henia, entraîneur de Bel-Abbes en Algérie entre 1965 et 1969, Feu Hmid Dhib, actif aux Émirats Arabes Unis et en Arabie saoudite entre 1976 et 1979, Youssef Zouaoui, sélectionneur des Emirats Arabes Unis en 1986, Amor Dhib, entraîneur d’Al Tawoon en Arabie-Saoudite en 1989 ou Faouzi Benzarti à Al Sharjah en 1998. Ces grands noms du football tunisiens, ont été suivis par d’autres techniciens comme Lotfi Benzarti, Ghazi Ghrayri ou Fethi Jebel, qui ont exercés principalement dans ces pays de Golfe, entre les années 2000 et 2010.

Depuis, une nouvelle vague de compétences tunisiennes, commencent à s’exporter partout dans le monde et réalisent souvent d’excellents résultats. Focus sur quelque uns de ces « coachs » tunisiens

Nabil Kouki – 50 ans – ES Setif – Algérie

Ce globe-trotter des techniciens tunisiens, né à Béja, dans le nord de la Tunisie, a fait ces classes de joueur dans ce grand club historique de l’Olympique de Beja, puis au Club Africain. Devenu assistant du technicien français Pierre Lechantre au CS Sfaxien, il a depuis opéré dans plusieurs pays : la Tunisie, la Libye, le Soudan, la Jordanie et récemment l’Algérie.

Nabil Kouki est arrivé à la tête de l’équipe algérienne de l’ES Setif en Octobre 2019, pour redresser la barre d’un club au fond du trou. Depuis, il réussit un excellent parcours en championnat : En 15 matchs, il a réalisé 11 victoires, pour deux matchs nuls et deux défaites (Avec 31 buts inscrits et 11 encaissées). Les « sétifiens » sont désormais deuxième du classement et deviennent un prétendant sérieux au titre.

L’ex coach du Club Africain, milieu de terrain de formation, possède un profil d’un manager qui travaille beaucoup sur les aspects humains de son groupe. Amoureux du jeu offensif, orienté vers l’attaque, il n’hésite pas à lancer des jeunes pépites durant sa carrière d’entraîneur et a souvent laissé du bon travail là ou il est passé.

Radhi Jaidi – 44 ans – Athletic de Hartford – Etats Unis

Après une « big » (grande) carrière internationale, qui l’a vu voyager de Gabes, sa ville natale, en passant par Tunis, et son historique club de Bab Souikha, et en atterrissant en Angleterre, avec des clubs comme Bolton, Birmingham et Southampton, Radhi Jaidi peut être fier de ces 105 sélections avec les Aigles de Carthage et de son palmarès très garni sur les plans nationales et internationales.

Après cinq saisons avec les U23 des Saints de Southampton, il a su gravir les échelons, en passant d’entraîneur assistant de Martin Hunter, au poste de Manager de l’équipe des jeunes. Reconnu pour son sérieux et son travail assidu, il s’est fait un nom chez les rouges et blancs et a beaucoup appris de cette expérience anglaise. Profitant de la proposition du club américain de Hartford, il décide de tenter sa chance de l’autre coté de l’Atlantique, en USL Championship. Malgré quelques sollicitations de la Fédérations Tunisienne de Football pour prendre la suite d’Alain Giresse, il a priviligé de continuer son évolution professionnelle et son « rêve » américain. A 44 ans, Radhi Jaidi, en bon ambassadeur de la Tunisie, sera un jour le premier technicien tunisien en MLS et pourquoi pas en Premier League …

Mohamed Sahli – 41 ans – Wolfsberger – Autriche

Né à Tunis en 1978, Mohamed Sahli s’est fait un nom principalement en Autriche. Passé par les cases de recruteur chez Salzbourg, il a ensuite entrainé chez les jeunes de beaucoup de clubs autrichiens.

Après une expérience réussie chez le club de Strum Graz, il repasse par la casse des équipes U16 et U19 de la sélection Autrichienne, une aventure qui lui a ouvert les porte de Wolfsberger AC, qu’il l’a rejoint en 2019 en tant que premier entraîneur adjoint. Il exercera au sein d’un staff technique dirigé par Gerhard Struber. Le club autrichien a terminé à la troisième place du championnat local et a disputé l’Europa League cette saison. Il est depuis Novembre 2019, l’entraîneur premier de l’équipe, par intérim.

D’autres jeunes entraîneurs tunisiens continuent de faire leurs premières classes de management, et s’ouvrent également les portes du succès.

Yamen Zlfani, aujourd’hui entraîneur de la JS Kabylie, et passé également par El Merrikh au Soudan. Mehdi Nafti, l’ex milieu de terrain champion d’Afrique, opère en Espagne en deuxième division, tout comme Najah Brahem, l’enfant de Benbla, qui a eu quelques expériences dans les divisions inférieurs en Allemagne ou Slim Benachour, qui a une aventure en division 3 en Roumanie.