Après avoir activement contribué au maintien des siens lors de l'exercice écoulé, Hamza Rafia a récemment disparu des radars de l'US Lecce malgré une première partie de saison prometteuse. Une situation particulière pour le joueur formé à Lyon qui n'est pas à son premier challenge du genre. Décryptage d'Ettachkila.
Sur la lancée du dernier exercice, le milieu international tunisien a été un élément incontournable des Salentini cette saison, où il a enregistré 17 apparitions lors des 19 premières journées de Serie A. Avec une (très exigeante) presse transalpine qui a souvent loué sa qualité technique et ses efforts défensifs, Hamza Rafia a pu gagner la confiance de ses coach Roberto D’Aversa puis Luca Gotti dans un rôle souvent hybride (mélange de mezzala et de trequartista avec des consignes strictes de marquage). Une constance qui a duré jusqu’à l’arrivée de Marco Giampaolo en novembre dernier (3e coach en moins de 2 saisons pour Lecce, ndlr), passage qui a vu son temps de jeu et son impact baisser très considérablement.

Mais l’élan du tunisien a surtout été freiné en janvier dernier par une blessure musculaire (lésion au deuxième degré du biceps fémoral de la cuisse droite, ndlr) qui le prive de convocation en Equipe Nationale pour les éliminatoires de la Coupe du monde (double confrontation contre le Liberia et le Malawi). Une absence qui a notamment profité à l’islandais Helgason ou encore au français Balthazar Pierret au milieu de terrain des Lupi.
Appliqué à sa reprise d’entraînements lors de la trêve internationale où il a pu travailler sous le regard attentif de son nouveau coach pendant l’absence des internationaux Ramadani, Berisha et Helgason, l’ex-Bianconero se voit accorder 45mn face à l’Udinese fin février, avant d’être remplacé à la pause et d’enchaîner 6 matchs consécutifs sur le banc, sans disputer la moindre minute (Giampaolo l’avait déjà sorti à la mi-temps en décembre dernier contre la Roma lors de la défaite (4-1) de Lecce). Un changement de statut difficile à vivre pour le natif de Kalaat Senan souvent catalogué « ex-Juve » en Italie et envers lequel les attentes sont forcément élevées.
« On attend toujours de lui quelque chose en plus »
Tuttosport, décembre 2024

Si la concurrence est forte chez l’actuel premier non-relégable de Serie A (Lecce est 17e à 2pts de la zone rouge, ndlr), la saison n’est pas encore terminée et l’Aigle de Carthage n’est pas à son premier challenge, lui qui a traversé un passage compliqué en Belgique avec le Standard, ponctué par deux piges à Crémonese et surtout à Pescara (Serie C) où il retrouve le plaisir de jouer sous les ordres de Zdeněk Zeman, avant de revenir au sommet de la hiérarchie du Calcio avec une 2e saison consécutive en Serie A.
Celui qui a grandi à Bron (comme Benzema) aura sûrement l’occasion de démontrer qu’il peut toujours être protagoniste à Lecce en mettant sur le terrain la qualité, les efforts et la détermination qu’on lui connaît. Sous contrat jusqu’en 2026 avec son club, le tunisien attendra la fin de la saison avant de décider de la suite de son aventure avec les Giallorossi.