Malgré sa victoire hier soir face au Cameroun de Rigobert Song (2-1), la sélection tunisienne des U23 ne verra ni l'Egypte (CAN), ni Tokyo (JO 2020) . Une élimination certes dure à accepter, mais tellement prévisible. Beaucoup de choix sportifs et extra-sportifs pourraient expliquer cet échec.
La fédération tunisienne de football, premier responsable
Se qualifier aux JO est le rêve de tout athlète, de chaque pays, mais y participer à ce plus grand rassemblement sportif de la planète demande beaucoup de travail et beaucoup de sacrifices.
Notre équipe tunisienne des U23 ne déroge pas à la règle. Nous savons très bien qu’une qualification à la CAN U23, prévue en Egypte, nous ouvrirait la porte aux JO. La dernière participation de nos aigles à cette compétition remonte à Athènes en 2004. 16 ans nous séparent de ce rêve et beaucoup de temps à couler depuis, sans stratégie claire pour cette sélection.
Longtemps menée par Chokri Khatoui, la FTF a décidié le 25 février dernier de le remplacer par Farid Ben Belgacem, à un mois du premier match de qualifications prévu face au Sudan du Sud. Le choix de s’en séparer de Khatoui reste inconnu et les raisons n’ont jamais dépassées le cadre de la spéculation.
Fardi Ben Belgacem, alternant les postes de sélectionneur des espoirs et de deuxième voir troisième adjoint de Giresse à la dernière CAN, n’a pas réussi sa mission de qualifier la Tunisie à la CAN des U23. Étonnant ?
Des choix sportifs improvisés
Certains diront que notre sélection est bourrée de talents, que nous avons “LA” génération dorée qui nous amènera à Tokyo en passant par le Caire.
Mais la réalité du terrain n’est pas celle des couloirs de la fédération ni celle des pages Facebook. Avoir un bon vivier de jeunes jouant au CS Sfaxien, a l’ES Tunis ou au Club Africain est un atout considérable. Le renforcer avec des jeunes tunisiens jouant en Europe n’est à priori que bénéfique pour la sélection.
Hélas, le dernier match face au Cameroun nous a montré tout un autre visage de ce qu’il fallait éviter pour rater la qualification. Des joueurs qui arrivent en retard au rassemblement et ratant le voyage à Yaoundé, d’autres convoqués mais n’ayant pas leurs passeports à temps, Mirouzni le joueur d’Ipswich en Angleterre refuse tout simplement la sélection, et pour finir, des choix parfois incompréhensible autour de certain joueur comme Oueslati, absent des 11 face au Cameroun où Ben Hammouda, très maladroit à Yaoundé mais reconduit à Rades.
Cette élimination n’est qu’une conséquence à tous ces mauvais choix, un but aurait pu nous qualifier, mais les camerounais de Rigobert Song n’ont pas volé leur qualification malgré tous les efforts de nos jeunes.
Une nouvelle page devrait s’ouvrir avec un sélectionneur qui imposera discipline et sérieux, loin des décisions prises dans les couloirs de la FTF. Les JO de 2024 à Paris commence aujourd’hui pour cette sélection.
