Youssef M’sakni, qu’est ce qui cloche ?

La sélection tunisienne a joué deux matchs amicaux, face au Soudan et face au Nigeria. Outre la liste des sélectionnés qui a suscité énormément de débats suite à la convocation de certains joueurs pas encore passés professionnels, c’est plutôt le niveau de membres clés de l’équipe et plus particulièrement celui de Youssef M’sakni qui pose question.

Méforme de longue durée

Ces deux matchs nous auront confirmé une chose, El Nems n’était pas (plus?) dans le coup. Des prestations très en dessous de ses compères de l’attaque, une condition physique inquiétante et quelques approximations techniques (pourtant son point fort). Ce qui pose question n’est pas tellement le niveau de jeu du joueur qui a largement fait ses preuves avec la sélection, mais plutôt sa situation en club qui conditionne fatalement ses prestations lors des rencontre internationales.
En effet le natif de Bardo traverse une période assez floue avec son club d’Al Duhail (Qatar) qui ne l’a pas inscrit dans sa liste pour la ligue des champions asiatique notamment. Une démarche assez incompréhensible vu de l’extérieur quand on connaît son influence et son importance au sein de l’effectif depuis 2013.

2018 Annus horribilis

Joueur prépondérant lors de la phase de qualification pour le mondial russe, M’sakni s’est blessé au ligaments croisés du genou le 9 avril 2018, verdict six mois d’absence et une coupe du monde à la trappe (même s’il accompagnera le groupe en Russie). C’est la première blessure grave pour l’ancien de l’Espérance de Tunis, qui ne s’en est pas réellement remis.
Depuis il enchaîne les pépins physiques, lui qui n’était pas coutumier du fait (sa plus grosse absence était d’un mois et demi en 2009/2010) ce qui ralentit son retour au plus haut niveau que ce soit en club ou en sélection.
Il ne faut cependant pas céder à la culture de l’instant et enterrer le joueur. A à peine 30 ans (le 28 octobre prochain), il peut (et va) encore apporter toute sa classe. Il a en ligne de mire un objectif important pour lui, puisqu’il s’agit de la coupe du monde 2022 au Qatar, qui serait son premier mondial et qui plus est dans un pays qui lui tient particulièrement à cœur et dans lequel son talent est reconnu à sa juste valeur.